La Société tunisienne de l’électricité et du gaz a démenti que cette coupure ait quoi que ce soit à voir avec des protestations syndicales dans le secteur.
L’ensemble du territoire tunisien a été plongé dans le noir hier entre 17H00 heures et 19 heures locales suite à une coupure de courant généralisée. Le Chef du gouvernement a ordonné la création d’une commission d’enquête sous l’égide du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines pour identifier les causes de cette panne, a indiqué a indiqué aujourd’hui à l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), Nejib Helal, directeur général adjoint à la STEG (Société tunisienne de l’électricité et du gaz), selon qui la cause de ce blackout est une panne au niveau du réseau de transport d’électricité dans la région du Sahel.
L’électricité était rétablie dimanche en début de soirée dans une large partie de Tunis et plusieurs villes de Tunisie, ont constaté des journalistes de l’AFP. Plusieurs quartiers ont été privés de courant pendant environ deux heures.
Selon le ministre du Transport, Chiheb Ben Ahmed, cité par Shems FM, cette panne générale de courant n’a pas entravé l’activité et aéroports et ports tunisiens, de même qu’elle n’a pas eu d’effets sur les procédures de sécurité aux frontières.
La commission d’enquête, qui regroupe des experts de la STEG et du ministère de l’Industrie, devra établir, au bout de 48 heures un premier rapport sur la panne et un deuxième, détaillé, dans une semaine.
La STEG : « Cela peut arriver même dans les pays développés »
D’après M. Helal, le réseau national de transport de l’électricité en Tunisie, qui s’étend sur 6.000 kilomètres, est interconnecté, « ce qui fait que toute panne au niveau des sous-réseaux affecte l’ensemble du réseau de la STEG et engendre, par conséquent, une coupure généralisée du courant ». M. Helal a assuré que les équipes techniques de la STEG ont procédé, un quart d’heure après la coupure du courant, soit à 17h30, au rétablissement du courant électrique dans plusieurs régions. Il a démenti les informations expliquant la coupure par des actes de vandalisme ou la mise à exécution d’une menace de coupure de l’électricité exprimée auparavant par des parties syndicales (Fédération générale de l’électricité- UGTT) : « Ce genre de pannes peut survenir même dans les pays développés », a-t-il expliqué appelant les citoyens à être compréhensifs et rappelant que la Tunisie a vécu un incident pareil le 30 juin 2002 : la coupure généralisée d’électricité avait alors coïncidé avec la finale de la Coupe du monde de football.
Le secrétaire général de la STEG, Abdelkader Jlassi, a également déclaré que la coupure de courant n’avait rien à voir avec les mouvements syndicaux dans différentes zones de la république.