Mohamed VI s’était rendu dimanche dernier à Doha, après avoir assisté à l’inauguration du Louvres d’Abou Dhabi.
La visite de deux jours du roi du Maroc au Qatar (12-14 novembre) a vite tourné au scandale politique. Le geste de Mohamed VI, tenant entre ses mains une écharpe où était inscrit le slogan « Vous avez le monde et nous avons Tamim », en référence au chef de l’Etat du Qatar, a fait le tour des réseaux sociaux. Le geste a vite tourné à la dérision la posture du roi du Maroc.
Photo montage? C’est ce qu’affirment Rabat et Doha, où Mohamed VI s’était rendu dimanche dernier, après avoir assisté à l’inauguration du Louvres d’Abou Dhabi. Doha a dénoncé un « acte inacceptable » après la diffusion de cette photo sur le net, qui serait un montage selon les Qataris.
Dans un communiqué publié mardi 14 novembre, le gouvernement qatari a exprimé son « regret », et souligné que cet acte « inacceptable ne fera pas échouer cette visite ».
Le Qatar a en outre annoncé qu’une enquête sera menée afin de savoir « qui a voulu induire en erreur l’opinion publique » ou « offenser les symboles du pays ». Le communiqué indique également que la visite de Mohammed VI à Doha a été « un succès à tout point de vue », et qu’elle a contribué « au resserrement et au développement de la relation fraternelle entre les deux pays ».
Au Maroc, c’est le conseiller du roi, Yassir Zenaghi, qui a riposté en dénonçant »un grotesque montage ». « Jamais Sa Majesté n’a tenu une écharpe avec cette inscription », a-t-il déclaré au magazine Telquel.
« On est étonné par cette image, car il s’agit d’une image et non pas d’une photographie. C’est un grotesque montage! J’étais présent à côté de Sa Majesté pendant tous ses déplacements publics lors de ce voyage, et à aucun moment, il n’a tenu ou ne s’est photographié avec une écharpe », assure le conseiller royal.
Arrivé le 12 novembre, le roi du Maroc est reparti mardi 14 novembre de Doha. Le Qatar, accusé de soutien aux groupes terroristes et d’entretenir des relations de coopération avec l’Iran, est boycotté depuis le mois d’aout dernier par l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes Unis, et l’Egypte notamment.