Deux appareils de types Boeing 737-800 ont été récemment vendus par la compagnie aérienne algérienne Air Algérie. Ces appareils bien que pouvant encore servir au pavillon national ont été livrés à leur acquéreur en parfait état de marche, puisqu’ils ont survolé l’océan pour atteindre leur nouvelle destination.
C’est ce que rapporte le chroniqueur TV Said Mokhtar Mediouni, à la faveur d’une toute récente intervention sur la chaîne de télévision El Hayat TV. Mediouni, scandalisé par la vente de ces « bijoux » dénonce à l’occasion un bradage, en catimini et averti les responsables de cette transaction « opaque » : « Cette vente vous restera en travers de la gorge, et vous devrez rendre des comptes ! » Et d’ajouter : « A quel prix ont été cédés ces appareils, encore capables d’un parfait rendement ? »
Mediouni promet des rebondissements dans cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Rappelons que le pavillon national a été épinglé pour d’autres arrangements qui demeurent sans réponse.
En effet, Maghreb Émergent a eu à rapporter, en février 2017, l’intrigante affaire des deux Boeing 737 appartenant à la compagnie aérienne soudanaise Sun Air, et qui ont été parqués à l’aéroport Houari Boumediène d’Alger durant au moins sept ans. Une intrigante affaire qui semblait embarrasser aussi bien Air Algérie que l’ambassade du Soudan. Les deux appareils été envoyés en Algérie pour réparation, peu de temps après le fameux match qui a opposé l’Algérie à l’Egypte dans la ville soudanaise d’Oum Dormane en novembre 2009.
« Il s’agissait d’une sorte de cadeau offert par l’Algérie aux Soudanais après le soutien qu’ils ont exprimé à notre équipe», expliquait une source proche d’Air Algérie. Mais les Soudanais n’ont jamais récupéré leurs appareils. La source n’ayant pas dire si Air Algérie a offert ses services gracieusement à la compagnie soudanaise, et qui ajoutait que les troubles qu’avait connus le Soudan, et qui se s’étaient soldés par la scission du pays, en juillet 2011, étaient à l’origine de l’abandon des deux appareils.
Une autre source à Air Algérie, parlait, sous couvert d’anonymat pour des raisons évidentes, et dira que la réparation des deux Boeings devait être payante et c’est précisément l’incapacité de la compagnie soudanaise à payer les frais de réparation qui l’ont poussé à abandonner ses appareils en Algérie. Air Algérie s’est murée dans le silence concernant cet épisode.