« Solidarité avec Ihsane El Kadi même si je ne partage pas ses points de vue. Toute ma solidarité à Radio M et son équipe. Une tribune de liberté d’expression ».
C’est l’un des nombreux messages postés sur la toile, suite à la convocation de Ihsane El Kadi par la Gendarmerie de Bab Jdid. Et cet autre internaute qui s’indigne « Un article publié mène à Bab Jdid, je préfère vivre à Tombouctou ! »
La toile s’embrase. Confrères de la grande famille des journalistes ou simples citoyens affichent leur entier soutien à Ihsane El Kadi : « Solidarité avec (hashtag) El Kadi Ihsane et toute l’équipe de Radio M.
Farid Alilat (Jeune Afrique) indique : » La décision du journaliste et directeur de Radio M, El Kadi Ihsane, de ne pas répondre aux questions des gendarmes si celles-ci tournaient autour de l’exercice de son métier me rappelle les harcèlements policiers, judiciaires et politiques que nous avions vécus à l’été 2003 lorsque la clique de Bouteflika a décidé de nous punir pour avoir révélé des scandales de corruption impliquant ministres et hauts responsables.
De son côté, Akram Belkaid affiche sa « totale solidarité avec mon confrère ». Le réalisateur Bachir Drrais, écrit sur sa page Facebook au sujet du journaliste : « Ihsane El Kadi, quoi qu’on dise sur lui, reconnaissons lui ce courage d’avoir ouvert sa radio à toutes les sensibilités ,il na jamais cédé à une quelconque pression. Maintenir cette liberté dans un pays comme l’Algerie est presque un miracle et je sais de quoi je parle. Toute ma solidarité. »
Enfin, l’ancien journaliste de Liberté Karim Kebir, estime que « La convocation du journaliste Ihsane El Kadi par la gendarmerie s’inscrit dans le prolongement des harcèlements répétés contre son site et Radio M. »
Pour rappel, le journaliste Ihsane El Kadi a été convoqué par les services de la Gendarmerie nationale à Alger (Bab Jdid) suite à une plainte déposée par le ministère de la Communication, après la publication d’un blog dont l’intitulé est : « Pourquoi il faut protéger le mouvement Rachad ».
Un papier qui aura valu à son auteur de virulentes critiques de la part de la gauche démocratique à l’intérieur et à l’extérieur du pays.