Après la cherté des produits alimentaires, les familles algériennes font face, au cours de cette deuxième moitié du mois de Ramadan, à la flambée des prix des vêtements de l’Aïd. Ils doivent ainsi consentir d’énormes sacrifices financiers pour pour perpétuer la tradition et faire plaisir à leur progéniture.
Les prix des habits ne cessent de prendre une courbe ascendante, alors que le pouvoir d’achat des ménages se détériore de plus en plus, notamment pour la classe moyenne de la société et les ménages à faible revenu.
Au centre de la capitale, les prix affichés donnent réellement le vertige. Ainsi, la combinaison la moins chère, pour le bas âge, est affichée à 4500 dinars, alors que les prix des pantalons pour enfants de six à dix ans, sont affichés entre 2500 à 4500 dinars. Les chaussures aussi sont hors portée de tout le monde.
Dans les grands centres commerciaux, c’est le grand rush: les gens essaiment les rayons d’habits en quête de vêtements adéquats avec l’âge de leurs enfants. Les grandes enseignes de marques de vêtements attirent de plus en plus de monde ces derniers jours, notamment durant la soirée. La plupart des familles, particulièrement celles qui ont des enfants de bas âge, préfèrent se rendre dans les centres commerciaux où elles ont l’embarras du choix et où, espèrent-elles, les prix peuvent être assez abordables.
La détérioration de la valeur du dinar évoquée
Il faut dire que la cherté n’est pas l’apanage des seules grandes surfaces. Dans les petites boutiques de marques, des vêtements sont proposés à des prix dépassant largement le pouvoir d’achat de la classe moyenne. Une enseigne espagnole, connue pour sa spécialité enfants, affiche des produits qui dépassent les 15000 dinars la combinaison.
C’est le cas aussi pour les magasins qui commercialisent des produits dits « Cabas », importés par des particuliers depuis notamment la Turquie. Dans ces magasins, les prix des vêtements proposés dépassent tout entendement. Arguments avancés pour justifier les prix vertigineux? la qualité de ces produits, qui sont généralement importés d’Europe.
Il faut noter que la plus grande partie des vêtements commercialisés en Algérie sont importés. Et la raison principale, à l’origine de leur cherté, s’explique par la détérioration de la valeur du dinar qui ne cesse de s’effondrer face aux autres devises, selon les commerçants.
Il faut aussi admettre que certains commerçants profitent de l’aubaine pour imposer leurs prix, convaincus que les ménages sont, de toute manière, obligés d’acheter et satisfaire, en même temps, les caprices de leurs enfants.