La Première ministre française, Elisabeth Borne, arrive en Algérie le dimanche prochain à la tête d’une importante délégation de seize (16) ministres et plusieurs chefs d’entreprises. Elisabeth Borne et Aïmene Benabderrahmane auront ainsi la charge de concrétiser « la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé », conclu par les deux chefs d’Etats, Abdelmadjid Tebboune, et Emmanuelle Macron, lors de la visite de ce dernier, en Algérie, fin août dernier. Contrairement à la visite d’Emmanuel Macron, axée essentiellement sur la jeunesse, la culture et l’éducation, la visite de la Première ministre française est dédiée principalement à l’économie et à la coopération entre les deux pays aussi bien dans les domaines de l’Industrie et de l’investissement que dans les secteurs du numérique, le pharmaceutique et les énergies, lit-on dans un document dont une copie est remise à Maghreb Emergent.
D’importants échanges et tables rondes seront ainsi organisés autour de ces thèmes. La journée du dimanche sera ainsi consacrée aux entretiens officiels entre les membres de la délégation d’Elisabeth Borne et leurs homologues algériens.
Cependant, c’est lundi que seront ouverts les grands débats qui devront marquer un tournant de la relation économique algéro-française, puisque, durant ces débats, des panels, ouverts aux membres de la délégation de la Première ministre française ainsi qu’aux hommes d’affaires des deux pays, tenteront de quêter les voies et moyens de nature à renforcer davantage le partenariat dans les domaines-clés de l’économie.
Après les allocutions officielles d’Elisabeth Borne et d’Aïmene Benabderrahmane, il sera question, ensuite, d’ouvrir les débats sur le climat des affaires ainsi que sur les procédures et les moyens susceptibles d’accélérer les investisseurs dans les deux pays respectifs. Il s’agit, plus précisément, de hâter et de faciliter la circulation des capitaux et des hommes d’affaires entre les deux pays. De grosses pointures devraient intervenir lors de ce panel, dont Mme HADDI Djouher, directrice générale de la Promotion de l’Investissement au ministère de l’Industrie, Fabrice Le Saché, Vice-Président et Porte parle du MEDEF, Kamel MANSOURI, DG du Fonds National de l’Investissement (FNI), Mael Mbaye, chargé de la région Afrique du Nord, Banque Publique de l’Investissement (Bpifrance), Abdelatif ELHOUARI, DG de l’Agence Algérienne de Promotion du Commerce Extérieur (ALGEX), Romain KERAVAL, directeur de Business France Algérie, Lazhar LATRECHE, Président de l’Association Professionnelle des Banques et des Etablissement Financiers (ABEF) et Michel BISAC, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Algéro Française (CCIAF).
Les startups et l’économie numérique auront également toute leur place dans les débats, puisqu’un panel leur sera dédié dès le premier jour des débats. Deux autres tables rondes seront consacrées aux énergies renouvelables et à la transition énergétique et environnementale ainsi qu’à l’industrie pharmaceutique et parapharmaceutique. De grands noms de l’industrie algérienne et française sont attendus, dont Lounis HAMITOUCHE, patron de la laiterie Soummam, Stéphane YRLES, SG du Groupe Avril et Andry PLONTIKOVA Société SGT.
La deuxième journée des débats entre les membres de la délégation d’Elisabeth Borne et les chefs d’entreprises algériens, soit mardi, sera consacrée entièrement à l’industrie agroalimentaire et le machinisme agricole ainsi qu’aux industries de transformation et à la sous-traitance. Le pari est clair : relancer un partenariat économique au point mort, pénalisé par les brouilles politiques et diplomatiques à répétition. Le mot d’ordre a été donné par les deux chefs d’Etats lors de la signature de la « Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé », lesquels ont insisté sur la nécessité d’avancer sur les dossiers économiques qui ne souffrent pas de grandes difficultés. Elisabeth Borne et Aïmene Benabderrahmane auront ainsi pour mission d’avancer plus concrètement sur les dossiers abordés lors de la récente visite d’Emmanuel Macron en Algérie.
Ali. T.