L’avion de la compagnie Swiftair, affrété par Air Algérie pour la liaison Alger-Ouagadougou, qui s’est crashé jeudi au Nord Mali, avait transporté la veille, le PDG de la compagnie nationale, M. Mohamed Salah Boultif, sur un vol intérieur.
Selon les informations dont nous disposons, l’appareil, un Mc Donnel Douglas MD-83 de 165 sièges a effectué, mercredi dernier, avant son départ à Ouagadougou, un voyage aller-retour depuis Alger vers Batna avec une continuation vers Paris.
L’avion a décollé de l’aéroport Houari Boumediene à 8h25 pour atteindre la ville de Batna après 45 minutes de vol. Parmi les passagers qui étaient à bord du vol AH 6023 qui assure la liaison Alger-Batna, le PDG d’Air Algérie, M. Mohamed Salah Boultif. Accompagné de son conjoint, il s’est déplacé à la capitale des Aurès pour assister aux funérailles de sa tante paternelle décédée. Le couple a effectué l’aller retour dans la même journée et à bord du même avion le MD-83.
L’appareil a pris ensuite son envol pour la capitale bourkinabée pour assurer le vol AH 5017 avant de s’écraser au Nord Mali avec à son bord 118 passagers dont 6 algériens. Une équipe multinationale d’experts mène actuellement l’enquête pour déterminer les raisons de ce crash, survenu après un changement d’itinéraire en raison de conditions météorologiques difficiles
L’avion avait effectué cinq vols sur la même ligne
La compagnie nationale a eu recours aux services de la compagnie low-cost espagnole lors du dernier appel d’offres pour assurer la desserte de la destination Ouagadougou pour la saison estivale. L’avion qui s’est crashé avait effectué cinq vols sur la même ligne.
La compagnie espagnole dispose d’une flotte de 21 avions d’une moyenne d’âge de 18 ans, avec un niveau de sécurité B, selon le baromètre du site d’information sur la sécurité des compagnies aériennes securvol.fr, au même titre que la compagnie publique Air Algérie.
L’appareil affrété par Air Algérie, immatriculé EC-LTV, en service depuis 18 ans, est réputé fiable et disposait de toutes les autorisations européennes et internationales.
Il avait été examiné par la Direction générale de l’aviation civile française (DGAC) 3 jours avant le drame. « Nous le connaissons, il est passé en France, à Marseille, il y a deux ou trois jours. Nous l’avons examiné et nous n’avons quasiment rien trouvé, il (était) vraiment en bon état », avait déclaré le DG de la DGAC, Patrick Gandil.