Le nombre de produits détenant des certificats d’origine algérienne exportés vers la Grande zone arabe de libre échange (Gzale) est passé de 891, en 2014, à 1.427 en 2015, a indiqué lundi à Alger une responsable à la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI).
Intervenant lors d’un séminaire sur les règles d’origine et les régimes préférentiels, la directrice des relations internationale à la CACI, Ouahiba Behloul, a attiré l’attention sur le fait que l’augmentation enregistrée, en 2015, a été tirée par le nombre important de certificats visés par la CACI devant accéder au marché tunisien, même si l’Algérie et la Tunisie sont liés, depuis 2014, par l’accord commercial préférentiel.
« Nous avons constaté que 591 certificats pour des transactions couvertes par l’accord de la Gzale concernaient la Tunisie. Certains exportateurs ont visiblement trouvé plus d’avantages douaniers dans le cadre de la Gzale « , explique la représentante de la CACI. Elle rejettera, cependant, l’idée selon laquelle l’accord algéro-tunisien ne serait pas intéressant. D’après elle, il s’agit de savoir tirer profit de chacun des deux accords en fonction des produits à exporter.
« Pour les produits agricoles et agroindustriels, la Gzale est idéale car elle offre de nombreux avantages aux exportateurs. Pour le reste des produits, l’accord préférentiel algéro-tunisien est plus intéressant « , a-t-elle indiqué. Concernant, l’accord d’association liant l’Algérie à l’Union européenne, Mme Behloul a estimé qu’il était temps pour l’Algérie d’exiger sa révision. Il faudra revoir essentiellement le système des contingents et la liste des produits destinés à être exportés par l’Algérie. Une liste qui comporte des produits que l’Algérie est encore loin de pouvoir exporter, ajoute-t-elle.
Excédent d’un milliard de dollars
Concernant la Gzale, le mal semble moindre, puisque cet accord prévoit une liste de produits dit négatifs, non autorisés à être exportés, poursuit Mme Behloul. La Gzale regroupe actuellement 19 pays: Algérie (membre depuis 2009), Arabie saoudite, Bahreïn, Egypte, Emirats Arabes Unies, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Soudan, Syrie, Tunisie, Qatar et Yémen.
Sur l’année 2014, la balance commerciale de l’Algérie avec Gzale avait réalisé un excédent de plus de 1 milliard de dollars. L’inspecteur divisionnaire, à la Direction générale des douanes, M. Mourad Tebbi a attiré l’attention, de son côté, sur le fait que la définition des produits d’origine n’est pas la même, selon les pays, ce qui implique que les critères définissant l’origine doivent se faire suivant les accords conclus entre pays.
A titre d’exemple, l’accord commercial algéro-jordanien considère comme produit d’origine, tout produit ayant un taux d’intégration local égal ou supérieur à 40%. L’accord d’association avec l’UE, quant à lui, considère comme produit d’origine algérienne un produit totalement algérien ou ayant été fabriqué à partir de matières premières importés d’Europe.