Des milliers de personnes se sont mobilisées dans les rues de nombreuses villes à travers le monde, à l’occasion du 1er mai.
De Rabat à Paris, Tunis, Madrid, Athènes, à Istanbul, en passant par Moscou et Manille, des milliers de personnes ont défilé dans les rues des grandes villes à l’occasion des traditionnelles manifestations de la Fête du travail, en ce 1er mai.
A Rabat, le traditionnel défilé du 1er mai a rassemblé les cinq centrales syndicales, qui ont appelé le gouvernement à revoir sa politique sociale, en particuler la réforme du régime des retraites, une hausse des salaires et le retrait du projet de loi sur la grève.
A Paris, les syndicats ont manifesté lundi en ordre dispersé et en province à l’occasion des traditionnels défilés du 1er-Mai où les appels à faire barrage à l’extrême droite au second tour de la présidentielle ne fédèrent plus comme en 2002, lors de la victroire au er tour de Jean Marie Le Pen, père de la candidate Marine Le Pen pour la présidentielle de 2017.
La CFDT et la CGT, qui n’ont pas manifesté ensemble depuis 2012, divergent sur le mot d’ordre de mobilisation en cette Journée internationale des travailleurs qui prend un tour hautement politique avec l’affrontement à distance d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour la présidence de la République.
Trois CRS ont été blessés, dont un grièvement, lundi après-midi à Paris en marge du défilé syndical. Ils ont été blessés par des projectiles et des cocktails Molotov lancés par des manifestants (…), qui s’étaient placés en tête du défilé parisien organisé par la CGT, Force ouvrière (FO), la FSU et Solidaires entre la place de la République et la place de la Nation.
Sur Twitter, Marine Lepen a réagi violemment à ces incidents: »c’est cette chienlit et ce laxisme que je ne veux plus voir dans nos rues », écrit-elle.
A Istanbul, la police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour disperser environ 200 manifestants qui souhaitaient rallier la place Taksim. Les manifestants brandissaient des banderoles portant des slogans contre le gouvernement, tels que «Longue vie au 1er mai, non au dictateur ! »
En Grèce, des défilés et une grève nationale de 24 heures ont été organisés en ce 1er mai, contre de nouvelles mesures de rigueur en échange de la poursuite du versement de prêts internationaux. Quelque 10 000 personnes ont manifesté à Athènes et 3500 à Thessalonique, selon la police.
»Nous devons reprendre tout ce qui nous a été volé durant la crise », a déclaré le chef du parti communiste Dimitris Koutsoumbas. »Nous devons annuler toutes les lois contre les travailleurs (…) et effacer unilatéralement la dette» publique du pays », a-t-il ajouté.