Si le conflit a éclaté en juillet, c’est au mois de février que remonte sa première étincelle lorsque les pilotes de la RAM avaient exigé une augmentation de salaires.
Le conflit opposant la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) à ses pilotes semble se compliquer. Selon le site spécialisé Air journal, plus de 200 vols auraient été annulés depuis la mi-juillet. De plus, aucune reprise des négociations ne semble se profiler à l’horizon.
« Depuis début août, il n’y a plus aucune négociation entre la RAM et l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), cette dernière démentant toute organisation d’une grève à propos de ses revendications salariales », indique la même source. Les pilotes ont décidé de prendre 48 heures de repos chaque semaine, ce qui a été considéré par la direction comme une grève. Et c’est ce qui a donné lieu d’ailleurs à l’annulation d’un grand nombre de vols. Des annulations imputées, par les pilotes, à la mauvaise préparation du planning estival de la compagnie.
« La RAM nous demande d’échelonner les revalorisations, même pour les nouveaux pilotes. C’est-à-dire que les pilotes qui vont intégrer la compagnie dans six ans vont voir leur revalorisation salariale échelonnée sur les cinq ans qui suivent. Cela peut créer une inégalité en termes de salaire. C’est le petit point qui bloque les négociations », a regretté un pilote interrogé par le site marocain Telquel.
Si le conflit a éclaté en juillet, c’est au mois de février que remonte sa première étincelle lorsque les pilotes de la RAM avaient exigé une augmentation de salaire. Une revendication qui a coïncidé avec le discours de l’annonce faite par la compagnie au sujet de sa volonté de doubler la flotte d’ici 2020.
L’AMPL exige, entre autres, « une revalorisation des salaires de 15.000 dirhams sur une période cinq ans, le refus d’une paix sociale de 7 ans demandée par la compagnie, 4 jours de repos mensuels consécutifs, et un traitement égal pour les pilotes de RAM Express ».