Le Président Directeur Général du groupe des Société Hasnaoui (GSH), Barihm Hasnaoui, demande aux pouvoirs publics de prendre des mesures concrètes pour sauver les entreprises algériennes. Ces dernières vivent, selon lui, une situation plutôt difficile.
Animant, lundi, une conférence de presse au stand de son groupe au Palais des expositions (Safex), à l’occasion de la 23e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec), M. Hasnaoui a déclaré que l’environnement actuel des affaires en Algérie, n’encourage pas les entreprises algériennes à aller de l’avant voire à continuer à exister.
L’accès aux marchés publics, le pouvoir d’achat, le financement bancaire, la disponibilité du foncier, la bureaucratie, manque de visibilité sont les principaux obstacles qui freinent actuellement l’investissement.
A titre d’exemple, il déplore l’attitude des banques envers les entreprises créatrices d’emploi et de la richesse. ‘’Les banques n’accompagnent pratiquement plus les entreprises. Elles n’accordent plus du crédit’’, regrette-t-il, avant d’évoquer les difficultés liées à l’accès aux marchés publics. ‘’La règle du moins disant n’encourage pas l’innovation et la qualité. Les responsables choisissent le moins-disant au détriment de la qualité ‘’, souligne-t-il.
En outre, il soulève les difficultés que rencontrent les entreprises pour accéder au foncier. Ce problème, d’après lui, ne devait pas exister dans un pays aussi vaste que l’Algérie.
Interrogé sur la volonté des pouvoirs publics de booster les exportations hors hydrocarbures, l’orateur plaide pour une démarche concrète et ne pas se contenter d’effets d’annonce. ‘’Les Egyptiens ont déjà signé des contrats de plus plusieurs milliards de dollars avec les Libyens’’, indique-t-il.
Des pistes à suivre
Concrètement, le premier responsable de GSH demande la dépénalisation effective des délits de gestion, appliquer les mesures prises par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune en faveur des entreprises touchées par la crise de Covid-19. Il préconise, également, la révision des conditions d’accès au foncier. Sur ce dernier point, il évoque la nature juridique des terrains. En d’autres termes, il plaide pour le déclassement des terrains agricoles à faible potentialité pour les affecter à d’autres activités plus rentables. ‘’La moitié des terres agricoles à Sidi Bel Abbès ne sont plus cultivées fautes de rentabilité’, note-t-il.
En ce qui concerne le secteur de l’habitant, le conférencier défend le retrait de l’Etat en tant qu’acteur. Autrement dit, il sensibilise sur d’autres manières de gérer le logement en Algérie. Le crédit à long terme étant l’une solution proposée pour résoudre la crise du logement et l’accès logement décent.
Permettre aux entreprises algériennes de recruter facilement des étrangers
La difficulté de recruter du personnel étranger est un autre obstacle qui bloque le développement de l’entreprise algérienne. Les autorités publiques pratiquent une « discrimination » envers les entreprises nationales. ‘’Une entreprise étrangère activant en Algérie peut recruter sans conditions de la main d’œuvre étrangère tandis qu’une entreprise algérienne est privée de cet avantage’’, souligne-t-il. Il explique : ‘’Les demandes de recrutement des étrangers par une entreprise algérienne sont souvent rejetées’’.
GSH propose des solutions globales pour la construction
Le groupe a exposé au Salon ses solutions relatives au domaine du bâtiment développées par ses filiales. En effet, il a présenté des portes coupe-feux certifiées, du marbre et du granite, des matériaux d’isolation, des colles, des additifs au ciment et autres. Des matériaux de qualité avec un prix défiant toute concurrence, rassurent les responsables commerciaux du groupe présent au Salon.