La secrétaire du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, a programmé une rencontre avec une délégation de cinq activistes algériens, en marge de l’ouverture des travaux de la 48è session du Conseil des Droits de l’Homme, qui se tiendra à Genève, du 13 septembre au 8 octobre 2021.
Dans une déclaration à Radio M, le chef de la délégation algérienne, non gouvernementale, Hakim Taibi, a indiqué que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme a demandé à se réunir avec une délégation qui ne dépasse pas cinq personnes à Genève, pour parler du contenu du rapport qui lui a été déjà soumis par ladite partie algérienne.
L’ancien journaliste au quotidien EL Watan, résidant en France, a confirmé que « la délégation a pris une initiative indépendante le 29 mai dernier, lors du rassemblement communautaire devant le siège des Nations Unies à Genève, où un rapport détaillé sur les violations du dossier des droits de l’homme a été préparé ». Ce rapport parle selon la même source, des violations des droits des manifestants pacifiques, des journalistes, des militants, des syndicalistes et d’autres.
Le journaliste membre de la délégation a précisé que plusieurs affaires comme celle du journaliste Rabah Kareche, de l’étudiant Walid Nekkiche, de l’adolescent Said Chatouane et de la syndicaliste Dalila Touat, ont été citées et que le rapport a été clos le 26 juin passé, soit à la date de sa remise au Haut-commissariat aux Droits de l’Homme.
Notre intervenant a ajouté que « la délégation qui se rendra à Genève rencontrera le responsable de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, tandis qu’elle insiste sue la nécessité de tenir une réunion spéciale avec le président de ladite Commission, Michel Bacheley, pour la grande sensibilité de la situation ».
Hakim Taibi, a également affirmé que la délégation ne se déplace pas à Genéve pour parler au nom du Hirak. « Il s’agit d’une initiative personnelle et indépendante sur laquelle nous avons travaillé pendant quatre mois en préparant le rapport et en entreprenant des procédures complexes de l’ONU » a-t-il expliqué. D’après lui, « c’est un travail qui documente les violations les plus importantes commises en Algérie, et qui sont punies par le droit international et les accords internationaux ».« La réunion se tiendra dans une semaine au maximum, et l’opinion publique sera informée de son déroulement et de son contenu » a souligné la même source.
Par ailleurs, le Conseil des Droits de l’Homme a reporté l’Examen Périodique Universel (EPU) à l’année prochaine, en raison de la situation épidémiologique.