L’offre de bêtes à sacrifier pour l’Aïd El Adha est satisfaisante et l’état sanitaire du cheptel est »bon », assure le ministère marocain de l’Agriculture. Les transactions en vue de cette fête religieuse devraient porter sur quelque 8,5 milliards de dirhams.
Le ministère de l’Agriculture marocain rassure, à quelques semaines de l’Aïd Al Adha, sur la disponibilité et la bonne santé des cheptels ovin et caprin. Les disponibilités en ovins et caprins, destinés à l’abattage à l’occasion de cette fête religieuse, « couvrent largement la demande », précise un communiqué officiel. L’offre sera globalement de 7,7 millions de têtes (contre 7,5 millions en 2013), dont 4,6 millions d’ovins mâles et 3,1 millions d’agnelles et de caprins. La demande est, quant à elle, estimée à 5,3 millions de têtes (5,2 millions en 2013), dont 4,2 millions d’ovins mâles et 1,12 million d’agnelles et de caprins.
Au Maroc, notamment dans les zones rurales, l’agnelle et les caprins sont préférés au mouton, dont le prix dissuade les petites bourses. Le « Sardi », une des espèces ovines les plus réputées au royaume, peut se négocier dans les marchés à bestiaux des grandes villes jusqu’à 5.000 dirhams (environ 500 euros). Mais dans les marchés traditionnels du centre du pays, entre Casablanca et Fès-Meknès, à l’est et Tanger à l’Ouest, et même plus au sud, vers le Chaouia-Ourdigha, Settat et Marrakech, les prix oscillent globalement entre 1.500 à 2.500 et jusqu’à 3.000 dhs pour un bélier.
70% de la population rurale tire ses revenus de l’élevage ovin
Dans les grandes surfaces à Rabat, Casablanca, Fès ou Tanger, qui ont investi ce créneau, les prix restent sensiblement proches de ceux pratiqués dans les marchés et les souks improvisés en zones rurales. Les cours ne devraient pas connaître de hausse spectaculaire cette année selon des experts, qui se basent sur la disponibilité des fourrages et des aliments de bétail.
Globalement, le chiffre d’affaires des transactions commerciales sur des animaux d’abattage à l’occasion de l’Aïd devrait dépasser 8,5 Mds de Dh, estime le ministère marocain de l’Agriculture. L’essentiel de ces recettes va aller aux éleveurs et agriculteurs-éleveurs, qui devraient améliorer leur trésorerie.
Dans les milieux ruraux du Maroc, l’essentiel de l’activité agricole se résume souvent à l’élevage comme appoint aux activités dans les champs, guère rémunératrices, avec un salaire journalier de 66,56 Dhs. Environ 70% de la population rurale marocaine tire ses revenus de l’élevage ovin, et 20% en tirent exclusivement leurs revenus dans les zones de parcours. L’élevage contribue à hauteur de 4,8% dans le produit intérieur brut (PIB) marocain.