L’Iran cherche à recouvrer rapidement ses parts de marchés perdues en 2012. Il compte d’ailleurs augmenter sa production malgré un contexte de surabondance de l’offre sur le marché pour atteindre le niveau de 2008, soit 4 millions de barils/jour.
La société publique iranienne National Iranian Oil Co (NIOC) compte, à partir du mois de mai prochain, vendre son pétrole ‘’Forozan Blend’’ aux pays asiatiques 2,43 dollars moins cher le baril que le prix moyen du pétrole similaire produit au Proche-Orient, selon un représentant de la compagnie cité par l’Agence Bloomberg. Le baril ‘’Iranian Light’’, quant à lui, coûtera 60 cents de moins et l’Iranian Heavy coûtera 2,60 dollars moins cher que le baril de brut produit dans la région.
Le marché asiatique est ainsi devenu, le théâtre d’une concurrence acharnée entre l’Iran – depuis son retour sur le marché pétrolier en janvier 2016 – et les pays de la région notamment l’Arabie Saoudite qui a pris les devants de la scène en initiant une guerre agressive de parts de marché quitte à augmenter l’offre sur un marché en surabondance depuis juin 2014, date à partir de laquelle les prix du pétrole ont commencé à chuter.
La principale concurrence entre l’Iran et les pays du Proche-Orient s’exercerait en Asie, explique John Driscoll, directeur de la stratégie à JTD Energy Services à Bloomberg, soulignant toutefois que la Méditerranée et l’Europe du Nord-Ouest ne resteraient pas non plus à l’abri des rivalités. Et la Russie sera sa prochaine rivale dans cette guerre des parts de marché.
L’Iran cherche à recouvrer rapidement ses parts de marchés perdues en 2012. Il compte d’ailleurs augmenter sa production malgré un contexte de surabondance de l’offre sur le marché pour atteindre le niveau de 2008, soit 4 millions de barils/jour.
L’espoir de la réunion de Doha
Téhéran continue dans cette ligne « intransigeante » à l’approche de la réunion de Doha le 17 avril prochain entre les pays membre de l’OPEP et d’autres pays pétrolier qui doit décider du gel ou non de la production pétrolière à son niveau de janvier 2016 pour revigorer les prix.
Cette réunion à laquelle prendront part des pays comme le Qatar, la Russie, l’Arabie saoudite et le Venezuela est jugée « cruciale » pour booster les cours qui ont perdu 70% depuis juin 2014, malgré les conditions de l’Iran et de l’Arabie Saoudite qui ne souhaite parapher aucun accord tant que tous les pays producteurs n’y adhèrent pas.
Mais les investisseurs s’accrochent à l’espoir de voir les producteurs prendre les rênes du marché qui s’est maintenu au dessus des 40 dollars depuis le début de la semaine. Les cours de l’or noir ont débuté la semaine à la hausse toujours portés par cet espoir.
Ce mardi vers Vers 10H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 43,27 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 44 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai gagnait 27 cents à 40,63 dollars.