Accord Eni-Exxon sur le développement des ressources gazières du Mozambique - Maghreb Emergent

Accord Eni-Exxon sur le développement des ressources gazières du Mozambique

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Des négociations poussées sont menées depuis un certain temps par la compagnie pétrolière italienne Eni pour céder à Exxon Mobil une participation de plusieurs millions de dollars dans son plan de développement de la compagnie de gaz naturel liquéfié (GNL) du Mozambique, ont indiqué dernièrement deux sources informées.


«L’accord est scellé, mais, à la demande d’Exxon, il ne sera pas annoncé avant plusieurs mois», a affirmé l’une de ces sources cités par des médias.

Eni a refusé tout commentaire, alors qu’un porte-parole d’Exxon a déclaré: «Nous ne faisons pas de commentaires au sujet de rumeurs sur le marché ou de spéculations».

Les réserves de gaz offshore déjà découvertes par Eni dans la zone 4 sont si importantes qu’elles nécessitent un complexe industriel de grande envergure à terre pour l’exportation de GNL et la proximité de marchés en pleine croissance en Asie et au Moyen-Orient, rendent le projet potentiellement très lucratif, souligne-t-on.

Les négociations pour trouver un partenaire techniquement fiable et disposant de ressources financières importantes comme Exxon ont, cependant, traîné en longueur en raison, notamment, de divergences sur les évaluations dans une conjoncture caractérisée par la chute des prix du pétrole et du gaz.

En 2013 Eni a vendu 20% de sa licence Zone 4 à la compagnie chinoise CNPC pour 4,2 milliards $, mais depuis lors, les prix du pétrole et du gaz ont chuté de plus de moitié.

Néanmoins,  le Mozambique a accordé l’année dernière à Exxon trois des permis  d’exploration en mer de trois blocs situés au sud des découvertes d’Eni, donnant une nouvelle dimension aux perspectives de développement.

«Comme vous le savez, le 28 Octobre 2015, Exxon a obtenu trois blocs offshore au Mozambique», a rappelé le porte-parole d’Exxon.

«Nous sommes impatients de poursuivre les discussions avec le gouvernement du Mozambique sur l’élaboration d’un contrat de partage de la production de ces blocs», a-t-il dit.

La compagnie italienne s’est montrée réticente à vendre une grande partie de sa participation opérationnelle de 50%  dans le gisement de la zone 4 permis alors qu’en tant qu’opérateur la compagnie a déjà découvert des volumes de plusieurs milliards de mètres cubes de gaz.

Cependant, durant les dernières semaines le patron d’Eni, Claudio Descalzi, a évoqué la possibilité de vendre une participation de 25% au lieu de 10 à15% comme cela avait été proposé précédemment.

Eni conserve son contrôle sur les champs de gaz alimentant le complexe GNL onshore

Après de longues négociations, Eni et Exxon sont parvenues à s’entendre et ont «scellé» un accord qui permettrait à Exxon d’obtenir la participation qu’il souhaitait avoir dans le fonctionnement du complexe de GNL onshore alors qu’Eni conservera pour sa part, le contrôle sur les champs de gaz de la Zone 4 de gaz qui alimentent l’usine.

La semaine dernière Descalzi a réitéré le souhait d’Eni de rester l’opérateur pour les champs de gaz.

Pour Eni il s’agit de «rester et de garder le rôle d’opérateur ou de garder, en tout cas, un contrôle clair sur le gisement – le gisement que nous avons découvert», a-t-il déclaré aux analystes.

Alors que Eni va exporter du gaz sous forme de GNL à partir d’au moins une plate-forme offshore dans le champ Coral dans la Zone 4, l’objectif principal du travail à mener sera axé autour des usines plus grandes onshore.

Le gisement Coral ne sera pas concerné par le champ d’application de l’accord avec Exxon, selon ces sources, Eni ayant déjà confié à BP le développement de la Phase I de Coral.

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