Fait inédit dans les travées de l’Union africaine (UA): grâce au jeu de lobbying et d’influence des autorités marocaines, une représentante de ce pays s’est faite accréditer en qualité de représentante permanente de l’union du Maghreb arabe (UMA), une entité dont les activités sont gelées depuis longtemps, auprès de l’union africaine (UA). Une accréditation rendue possible grâce au concours du président de la Commission de l’union africaine, Moussa Faki Mahamat.
Cette accréditation n’a pas manqué de faire réagir Alger. Dans un communiqué rendu public, le ministère des Affaires étrangères algérien soutient que le Président de la Commission de l’union africaine, Moussa Faki Mahamat a avalisé les « lettres de créances » d’une diplomate marocaine se présentant « faussement en qualité de représentante permanente » de l’Union du Maghreb Arabe auprès de l’Union Africaine.
Ce « comportement irresponsable de l’institution continentale est d’autant plus inadmissible qu’il intervient après des démarches pressantes des autorités algériennes auprès de la Commission de l’Union Africaine », observe Alger.
Elle rappelle que les « textes régissant le fonctionnement l’Union du Maghreb Arabe ne relève aucunement des prérogatives du Secrétaire général de l’UMA, dont l’ultime mandat a définitivement pris fin le 1er août 2022, sans possibilité de prorogation, mais qui par cette énième imposture sert l’agenda tracé par son pays de résidence ».
Face à cette évolution, Alger réclame à l’institution panafricaine de clarifier sa position.
« L’Algérie attend de la Commission de l’UA qu’elle clarifie sa position définitive sur cette violation flagrante et inacceptable des règles protocolaires et juridiques, sans préjudice de mesures éventuelles en fonction de l’évolution de cette affaire », conclut le communiqué.