Par Meziane Isli
Sale temps pour le mouvement associatif. L’association dénommée « Azday adelsan n weqqas», réputée pour ses activités culturelles, risque la dissolution, a indiqué samedi soir un communiqué de l’association.
Selon le texte, une notification de dépôt de plainte contre elle lui a été remise le 26 septembre dernier. Il lui est reprochée notamment la transgression de la loi régissant l’activité associative et « le prosélytisme religieux ». « Au moment où notre association s’apprête à reprendre ses activités, une notification l’informant qu’elle fait l’objet d’une poursuite judiciaire à dessein de sa dissolution à cause d’une plainte non fondée pour une accusation farfelue et injustifiée stipulant : « les membres se cachent derrière l’association pour la propagation du christianisme en distribuant des CD, des imprimés et dépliants dans les communes d’Aokas et Tizi N’berber » », note le communiqué.
D’après nos sources, la plainte a été déposée par un délégué de la sûreté de la wilaya de Bejaia sur ordre du wali. « Azday n’a jamais publié quoi que ce soit qui soit en contradiction avec les objectifs qui lui sont assignés et n’a jamais, depuis sa création, encouragé ou soutenu aucun travail en relation avec la religion de quelque tendance que ce soit », se défend l’association.
« Le dépôt de plainte contre Azday n’est pas justifié et l’accusation contre ses membres est loin d’être motivée car une simple enquête (aurait démontré) sa fausseté », ajoute le communiqué.
Créée en 1989, l’association « Azday adelsan n weqqas » s’est singularisée depuis quelques années par l’organisation de nombreuses tables rondes et des débats dans le cadre de son café littéraire en invitant de nombreux artistes, poètes et écrivains dont certains de renom.
Cette plainte intervient après plusieurs mises en demeures, sans motifs, adressées à l’association. « Ces intimidations ne détacheront pas les membres d’Azday de leur amour à la culture (…) les membres de l’association, fidèles à leur engagement au service de la culture sont innocents de cette accusation fictive montée de toutes pièces et qui ne repose sur aucune preuve », conclut le communiqué. Le procès de l’association est fixé au 11 octobre prochain.