Initialement prévu pour ce dimanche 26 février, l’examen par la chambre d’accusation près la Cour d’Alger de l’appel concernant la demande de libération pour le journaliste Ihsane El Kadi a été fixée au 05 mars prochain, a-t-on appris des avocats de la défense du journaliste.
Ce report est dû, selon les avocats, à l’absence de réponse à leur demande de récusation des membres de la chambre d’accusation déposée jeudi dernier auprès du président de la Cour. Le collectif des avocats conteste, en effet, la composante de la chambre en raison de sa décision d’avancer l’audience en janvier dernier sans l’aviser. « On aura la réponse à la demande de récusation avant mardi 28 février », selon les avocats.
Il est à noter que le comité de défense du journaliste et directeur de Radio M et Maghreb Émergent, Ihsane El Kadi, avait alerté l’opinion publique sur « le manque d’impartialité de la composition de la chambre d’accusation », en raison de « la confirmation, le 15 janvier dernier, du maintien en détention préventive de Ihsane El Kadi, sans la présence de ses avocats », alors que l’audience état fixée initialement pour le 18 janvier. « Une dérive et une violation des droits de la défense », avaient dénoncé les avocats.
Il convient également de rappeler que le tribunal de première instance de Sidi M’Hamed a programmé le procès de Ihsane El Kadi pour le 12 mars prochain. Les avocats ont fait savoir que « l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) s’est constitué comme partie civile dans le dossier ».
Cet emballement dans l’affaire Ihsane El Kadi survient alors que des initiatives se multiplient pour réclamer sa libération. Vendredi, le « Washington post » a consacré une page entière au journaliste. Aussi, un collectif international d’avocats s’est constitué pour défendre le journaliste Ihsane El Kadi et a pris la décision de poursuivre en justice toute personne qui participe à des compagnes de dénigrement, d’intimidation ou diffamation contre le journaliste ou contre Radio M et Maghreb Émergent.