Affaire Saipem : Le parquet de Milan demande la saisie de 250 millions de dollars àVarone, Bedjaoui et Ouraied - Maghreb Emergent

Affaire Saipem : Le parquet de Milan demande la saisie de 250 millions de dollars àVarone, Bedjaoui et Ouraied

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Le parquet de Milan a demandé la saisie, contre Pietro Varone, ancien directeur de la division ingénierie et construction de Saipem d’actions, de biens immobiliers et d’un compte bancaire courant.

 

 

Selon des médias italiens, le procureur de Milan a requis hier mercredi 11 novembre la saisie de 250 millions d’euros d’actifs et de biens appartenant à Pietro Varone, ancien directeur de la division ingénierie et construction de Saipem, et aux intermédiaires algériens Farid Bedjaoui et Samy Ouraied, et ce, lors du procès de cette affaire de corruption internationale dans laquelle seraient impliqués des cadres de la multinationale pétrolière italienne Saipem ainsi que des dirigeants algériens.

Le parquet de Milan a demandé la saisie, contre Pietro Varone, d’actions dans une société, de biens immobiliers et d’un compte bancaire courant. L’avocat de Pietro Varone, Me Barbara Belloni, a confirmé à Reuters que la saisie des biens de son mandant avait déjà été effectuée. 

La Cour d’accusation de Milan a également demandé contre Farid Bedjaoui, l’ex-dirigeant de la société Pearl Partener basée à Hong Kong et soupçonné d’avoir joué les intermédiaires entre des dirigeants de Saipem et des dirigeants du secteur pétrolier algérien, la saisie de 8 propriétés new-yorkaises, dont sept à Manhattan et une dans la célèbre Cinquième Avenue. Ceci en plus de comptes bancaires en Suisse et en Asie pour un peu plus de 37 millions de dollars, et 9 comptes au Luxembourg.

L’avocat de Samy Oureyed n’a pas souhaité informé les médias italiens des peines requises contre l’ex- présumé intermédiaire de Chakib Khelil. 

Farid Bedjaoui et Samy Ouraied, pour rappel, sont soumis à un mandat d’arrêt international depuis novembre 2013. Leur procès, se déroulera le 2 décembre prochain. 

Le 4 novembre dernier, la justice italienne avait acquitté l’ex-PDG d’Eni Paolo Scaroni, pour “non existence de preuves valables de son implication”

Un mois plus tôt, le 3 octobre 2015, le procureur général de Milan avait requis deux ans et 10 mois de prison pour Tullio Orsi, ancien PDG de Saipem Algérie, en plus de la confiscation de 1,3 million de francs suisses.

Le parquet de Milan, dans son enquête sur cette affaire de corruption internationale, présume que Saipem et ses filiales auraient versé 197.934.798 d’euros à Pearl Parteners, pour l’obtention de contrats d’une valeur de 8 milliards d’euros.

D’après les actes de l’enquête du procureur de Milan, la valeur de l’argent rapatrié en Italie est estimée à 13 millions d’euros, alors que d’autres 11 millions d’euros étaient protégés. Une grande partie de ces 11 millions aurait été réinvestie dans l’immobilier.

La justice milanaise enquête également avec le président de Saipem Pietro Tali, le directeur des finances de Saipem puis de Saipem Eni, Alessandro Bernini, le responsable d’Eni pour l’Afrique du Nord, Antonio Vella. 

 

 

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