Le quotidien italien Il Corriere rapporte dans son édition du jour que le parquet de Milan a condamné par contumace Farid Bedjaoui, un des principaux accusés dans l’affaire Saipem-Sonatrach à une peine de cinq ans et cinq mois de prison.
Le « bras droit » de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil et principal intermédiaire dans les transactions entre les deux entreprises pétrolières a été jugé coupable de faits de « corruption international » par la justice italienne.
Le procès qui a été ouvert, il y a de cela trois ans, portait sur le versement présumé par Saipem, filiale du groupe italien, de 197 millions d’euros de pots-de-vin à des responsables publics algériens, entre 2007 et 2010.
Le 26 février, Eni et Saipem, ont été condamnés à payer des amendes de 900.000 euros et des peines de six ans et quatre mois d’emprisonnement ont été prononcées contre Scaroni et Tali, ce qui leur avait coûté leur poste.
Ce versement aurait permis à Saipem d’obtenir des contrats en Algérie pour un total de 8 milliards d’euros. Ce qui a permis aussi à Eni d’avoir l’autorisation du ministre de l’Energie de l’époque, Chakib Khelil, d’obtenir les droits d’exploitation du gisement de gaz de Menzel, via le rachat de la société First Calgary Petroleums.
Les autres intermédiaires dans cette affaire, Omar Habour et Samir Ouraied, des “collaborateurs” de Bedjaoui ont été condamnés à 4 ans et un mois de prison chacun.
L’ancien PDG de Saipem, Pietro Tali, a été condamné à 4 ans et 9 mois de prison. Son directeur des opérations à l’époque, Pietro Varone, a écopé de la même peine.