Les procureurs du tribunal de Milan, en Italie, ont fait appel de l’acquittement de la compagnie pétrolière Saipem, dans le procès en rapport avec l’affaire de corruption liée à la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach.
C’est ce qu’a rapporté vendredi l’agence Reuters, citant des sources juridiques, en rappelant que cet acquittement a été décidé en janvier dernier par la justice italienne.
En effet, en début d’année, la cour d’appel de Milan avait acquitté la compagnie pétrolière Saipem dans ce procès de corruption, dans lequel cette compagnie aurait versé environ 198 millions d’euros aux intermédiaires, dans le but d’obtenir des contrats d’une valeur de 8 milliards d’euros avec Sonatrach.
Cette même cour d’appel a également acquitté plusieurs individus poursuivis, à l’image du P-DG de l’ENI, Paolo Scaroni et de l’ex-P-DG de Saipem, Pietro Tali.
En septembre 2018, le tribunal de première instance avait initialement condamné l’ex-P-DG de Saipem à une peine de prison et une amende de 400 000 euros contre sa compagnie.
La cour a prononcé aussi, à cette époque, la levée de l’ordonnance de saisie des avoirs dans un procès qui a duré plus de 7 ans, sur des allégations de corruption en Algérie.
Il est à noter que ces allégations de corruptions ont permis aussi au groupe pétrolier italien Eni, d’avoir l’autorisation du ministre de l’Energie de l’époque, Chakib Khelil, d’obtenir les droits d’exploitation du gisement de gaz de Menzel, via le rachat de la société First Calgary Petroleums.