Depuis 2017, la Chine domine les importations de la plupart des pays africaine et elle est principale destination de ses matières premières et produits manufacturiers.
En effet, selon une note d’évaluation des progrès de l’intégration régionale en Afrique, publiée en marge de la conférence annuelle des ministres des Finances, de l’économie et de la planification, qui se déroule actuellement à Addis-Abeba, « en 2021, l’Asie comptait pour 43,7 % du commerce de marchandises de l’Afrique avec le reste du monde et la Chine représentant plus de 40 % des échanges entre l’Asie et l’Afrique ».
Tout comme les années précédentes, « les pays africains ont moins commercé entre eux en 2021, et les exportations intra-africaines ont reculé de 34 % sur la période 2020-2021 », précise la note de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Il ajoute que « le continent asiatique absorbe une grande partie des exportations de marchandises de l’Afrique ».
« La Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’étant taillé les parts les plus importantes en 2021 – 71,6 et 54,8 %, respectivement. De toutes les communautés économiques régionales, c’est la SADC qui a
enregistré la plus forte baisse de ses exportations intrarégionales en raison de la pandémie, devant le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) », a fait savoir la même note.
L’Afrique commerce avec tout le monde et peu entre ses pays
Tous les indicateurs économiques et macroéconomiques affirment que la contribution de l’Afrique au commerce mondial reste faible. « Si le commerce des marchandises représente la plus grande part du commerce international du continent, le commerce des services y a, lui aussi, fortement crû ces dernières décennies.
À cet égard, les pays africains ont moins commercé entre eux en 2021, et les exportations intra-africaines ont reculé de 34 % sur la période 2020-2021. « Cette tendance s’explique par l’impact négatif que la pandémie a eu sur le commerce », affirme la note de la CEA.
Sur ce volet, il est à noter que le rôle attendu de la mise en œuvre de la Zone de libre-échanges continentale (Zlecaf) est cruciale pour l’ensemble des économies du continent, vu son étendu économique et son importance stratégique.
Citant dans ce cadre, le projet pilote mené par le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine pour accélérer les échanges dans le cadre de l’Accord. Il s’agit d’une « initiative commerciale guidée portant sur 96 produits de la Zone ». Lancée en octobre 2022, elle concerne huit États membres qui ont satisfait aux exigences minimales énoncées dans le livre des tarifs douaniers électroniques
et le manuel des règles d’origine.
Selon un document établi par les experts de la CEA, « l’initiative commerciale guidée veut promouvoir des échanges commerciaux rentables de quelques produits entre les pays participants, dont le Cameroun, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, Maurice, la République Unie de Tanzanie, le Rwanda et la Tunisie. Ils testeront ainsi l’environnement opérationnel, institutionnel, juridique et la politique commerciale de la Zone de libre-échange continentale africaine.