Le huitième Forum régional pour le développement durable (ARFSD 2022), abrité par la capitale rwandaise Kigali, s’est achevé samedi dernier, avec l’adoption d’une déclaration commune des 54 membres, qui exhorte les pays africains à ne pas séparer leurs objectifs de développement durable (ODD) et les politiques de riposte aux effets de la crise du Covid-19.
La déclaration de Kigali appelle les pays Etats africains à investir dans l’innovation et les technologies, en s’appuyant sur des partenariats avec le secteur privé, les universités, la société civile et les ONG pour construire des structures nationales solides, agiles, durables et des systèmes statistiques nationaux résilients.
La déclaration de l’ARFSD 2022 souligne également la nécessité de tirer parti du potentiel de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pour soutenir le développement des chaînes de valeur régionales.
Dans son allocution de clôture du forum, la secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Hanan Morsya, a expliqué que l’objectif principal de la réunion était d’examiner les progrès accomplis par le continent jusque-là, mais aussi de catalyser les actions pour atteindre les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030. La réunion visait également à parvenir à un consensus sur les priorités d’action urgentes, qui sont reprises dans la Déclaration de Kigali et qui seront présentées au Forum politique de haut niveau à New York.
ODD à l’horizon 2030 compromis ?
Sur l’ensemble des objectifs tracés depuis le lancement du programme, la plupart des pays ont accusé des retards. non seulement la crise du Covid-19, qui a entravé énormement de projets sur le continent et partout dans le monde, mais aussi du retard accusé précédemment, notamment concernant l’objectifs 4 (éducation de qualité), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 14 (la vie sous l’eau et vie marine), l’objectif 15 (la vie terrestre et la bonne gestion du foncier) et l’objectif 17 (partenariats, notamment public-privé).
Lors de la conférence de presse de clôture du programme, le directeur de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles de la CEA, Jean-Paul Adams, a reconnu le retard enregistré par la plupart des pays concernant les ODD, surtout pour ce qui est du développement, mais cela ne consistue pas une impossibilité de les atteindre à l’horizon 2030. « Les choses vont s’accélérer et nous faisons confiance à tout les pays, surtout que le calendrier tracé est un immense chantier », a-t-il insisté.
Il est à noter que l’édition de 2022 a été organisé par la CEA en collaboration avec le gouvernement du Rwanda, la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et d’autres agences des Nations Unies. Le forum a également vu le lancement de l’Alliance des universités entrepreneuriales en Afrique et du Réseau africain de développement et de transfert de technologie.