La Commission économique pour l’Afrique (CEA), a lancé mercredi un rapport sur le rôle de premier plan des villes dans l’amélioration des bénéfices économiques rendus disponibles grâce à l’intégration économique régionale, en particulier dans le cadre de l’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
En effet, le rapport des experts de la CEA constitue, selon ses auteurs, « un premier élément d’une recherche approfondie visant à évaluer les liens entre la transition urbaine rapide de l’Afrique et l’intégration commerciale régionale ». Il étale notamment sur ce que peut apporter la Zlecaf et les investissements et ce que peuvent engager les États pour accélérer l’intégration commerciale régionale.
Le rapport conclu que l’amélioration « des connexions entre les villes africaines, notamment avec les zones économiques spéciales et les corridors régionaux, est une condition préalable au développement de chaînes de valeur régionales solides dans le cadre de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine ;
Il souligne entre autre, que le commerce, selon les termes de l’Accord, a commencé en 2021, et l’Accord devrait intensifier les échanges entre les pays africains de 50 à 69 %, augmentant ainsi le produit intérieur brut (PIB) africain jusqu’à 44 milliards de dollars, un montant similaire au PIB de la Tunisie ou de la République démocratique du Congo.
Pour tirer pleinement parti de la transition urbaine rapide de l’Afrique et de l’intégration économique régionale, le rapport présente quatre propositions clés que les pays pourraient adopter pour débloquer les opportunités inexploitées présentées par la ZLECAf.
Premièrement, les gouvernements doivent mettre en œuvre des cadres commerciaux en pensant aux villes, en particulier lors de la conception et de la mise en œuvre de leurs stratégies nationales par rapport à la ZLECAf. Deuxièmement, les investissements doivent être réalisés dans les villes en fonction de leur rôle dans le commerce régional, en veillant à ce que les petites, moyennes et grandes villes atteignent leur plein potentiel économique. Troisièmement, les gouvernements doivent veiller à ce que les villes soient prêtes à tirer pleinement parti des opportunités commerciales émergentes.
Enfin, le rapport appelle à une prise de décision solide en matière de politique commerciale en utilisant des données spatialement et ventilées par sexe.