Le secteur de l’agriculture tente de s’adapter aux transformations numériques que connait l’ensemble des secteurs économiques. Selon le président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), Mohamed Yazid Hambli, « toutes les interventions et les transactions dans le secteur agricole seront numériques à l’horizon 2024 ».
Dans une déclaration à l’agence presse nationale, Hambli a indiqué que parmi les changements positifs que connait le secteur de l’agriculture, qui recense 1,2 million agriculteurs inscrits au registre de la Chambre nationale d’agriculture, ceux liés à la numérisation.
Le président de la CNA a fait savoir que l’opération de dotation des agriculteurs de cartes professionnelles numériques a été lancée. Il a ajouté que ces cartes « leur permettront d’avoir des statistiques précises pour élaborer des programmes sur des bases scientifiques ».
Par ailleurs, le même responsable a fait savoir que la chambre avait soumis une série de propositions au ministère de l’Agriculture et du Développement rural visant à améliorer la formation dans le secteur agricole, soulignant « l’importance de revenir à la formation de base ».
Parmi les propositions soumises par la Chambre pour l’augmentation de la production agricole, figure le développement du secteur bancaire pour faciliter l’accès des agriculteurs aux crédits, notamment l’accès des petits agriculteurs aux crédits plafonnés ou au crédit mutuel.
Le président de la chambre s’est félicité de l’accélération de l’opération de raccordement des exploitations agricoles au réseau électrique après l’annonce du ministre de l’Energie et des mines, du parachèvement de l’opération de raccordement de 50.000 exploitations agricoles à l’électricité en 2023, ce qui permettra, a-t-il dit, de réduire le coût de production et d’encourager les agriculteurs.
S’agissant du recours des agriculteurs aux engrais phosphatés importés, le président de la CNA a fait remarquer qu’ils demeuraient « extrêmement chers », ajoutant qu’en dépit des bons résultats réalisés ces dernières années, il faut améliorer la qualité des engrais phosphatés dont ceux azotés subventionnés par l’Etat à 50%.