Le secrétaire national du FFS a porté ces accusations contre les partisans d’Ali Benflis, qualifié de « candidat du système », lors d’une réunion du Conseil fédéral de Bejaïa, une wilaya qui a connu des démissions massives de militants. Le moment choisi pour ces démissions, c’est-à-dire à quelque 3 mois des présidentielles et à la veille de la tenue du conseil national du parti, « n’est pas anodin », a-t-il encore estimé.
Le Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Ahmed Betatache, a accusé aujourd’hui les partisans d’Ali Benflis, qualifié de « candidat du système », d’exercer des pressions sur son parti pour l’amener à soutenir ce « nouveau candidat du consensus ». Il a porté cette accusation contre l’ancien Chef du gouvernement d’Abdelaziz Bouteflika lors de la réunion du conseil fédéral du FFS-Bejaïa qui s’est tenue au théâtre de la ville.
Selon Ahmed Betatache, la fronde que vit actuellement le FFS et qui s’est manifestée par la démission de dizaines de militants, est organisée et planifiée par les « mêmes officines ».
Ces démissions, a affirmé Ahmed Betatache, sont « politiques ». Elles sont survenues, a-t-il expliqué, avant la tenue d’un conseil national du FFS et à quelques mois de la présidentielles, ce qui est loin, pour lui, d’être anodin.
Le Premier secrétaire du FFS a déclaré devant le conseil fédéral de Bejaïa au sujet du prochain scrutin présidentiel : « Le FFS ne croit pas à ces élections, comme il n’avait pas cru aux dernières élections législatives. Notre participation était alors tactique. » S’adressant à un auditoire acquis, il a ajouté : « Si vous pensez que c’est le peuple qui va élire le futur président, vous vous trompez. Car ces élections seront de nouveau fermées. Les conditions pour la tenue d’un scrutin libre et honnête ne sont pas encore réunies. »
Pour rappel, on a assisté ces dernières semaines à des démissions en série dans les rangs du FFS. Les premiers à claquer la porte ont été les membres du conseil fédéral de Bejaïa et à leur tête, le secrétaire fédéral, le député Khaled Tazaghart. Ils ont été suivis par les militants et élus de plusieurs communes et de l’Assemblée populaire de la wilaya de Bejaïa. La crise a fini par atteindre la wilaya de Bouira : sept élus qui avaient tenté une médiation pour réconcilier les frondeurs avec la direction se seraient faits éconduire avant de rejoindre à leur tour les rangs des contestataires.