Le Front des Forces Socialistes a décidé de ne pas participer aux élections, ni de boycotter. Il veut un consensus national pour une sortie de crise Un positionnement décalé par rapport à la controverse liée au 4ème mandat. Où se situe le FFS ? Ahmed Bettatache, premier secrétaire du parti en parle sur Radio M, ce mardi à partir de 9 heures.
L’Algérie baigne dans une campagne électorale présidentielle qui parait plombée par le « 4ème mandat » d’Abdelaziz Bouteflika et les réactions de rejet qu’elle suscite chez une partie de l’opinion. Le FFS, lui, se place dans une autre perspective que l’élection présidentielle et a évité de s’impliquer sur la question du 4ème mandat ou non. Un choix qu’il a justifié dans une résolution de son Conseil National en date du 7 mars où transparait une inquiétude qui va d’emblée à l’après-présidentielle qui ne sera pas un « moment de cohésion », mais d’accroissement du « fossé entre les institutions et les « citoyens » et un délitement encore plus grand de l’Etat. L’appel au « consensus » pour une sortie de crise semble trop général à ceux qui reprochent au FFS d’abandonner une certaine radicalité au profit d’une approche politique plus fondée sur l’appel au bon sens qu’à la création du rapport de forces. Comment construire le consensus face à un régime qui ne semble pas prêt à entendre raison même s’il a fait un étalage public de ses divisions ? La position du FFS n’est pas toujours comprise par ceux qui conservent une image d’un parti offensif et actif ? Comment le FFS analyse-t-il la situation dans les pays avec la plongée dans la violence à Ghardaïa et les tensions créées par des propos d’hommes publics ? Comment analyse-t-il la mise en cause publique du DRS par le secrétaire général du FLN ? Comment conçoit la « reconstruction d’un consensus national, autour d’un programme et d’un calendrier de transition ». Quelles convergences seront-elles nécessaires ? Autant de questions qui seront abordées avec Ahmed Bettatache.