Air Algérie et à l’instar des autres entreprises de transport publiques comme l’entreprise nationale de transport maritime ENMTV, l’entreprise nationale du transport ferroviaire SNTF (Cheminots) ou la société du Métro d’Alger, est lourdement frappée par la pandémie de Coronavirus.
En quelques mois seulement de crise de Covid-19, Air Algérie, l’une des plus grandes entreprises algériennes de par, notamment, le nombre de salariés, retombe dans le rouge. Elle risque d’accuser un déficit annuel de 500 millions de dollars, annoncent certaines sources.
Ces mêmes sources ajoutent qu’Air Algérie s’escrime à garder la tête hors de l’eau et refuse de recourir à un quelconque plan de départs, en dépit d’un effectif pléthorique de quelques 9200 salariés. Un choix qui semble difficile à opérer surtout que seule l’évolution de la crise sanitaire décidera de l’ouverture des frontières.
L’on apprend par ailleurs qu’Air Algérie opte, désormais, pour le « Régime pandémie » c’est-à-dire que les employés de cette entreprise publique dont ceux du Cargo et du Catering, travailleront à mi-temps, soit 15 jours par mois. Toutefois, et devant le dilemme qu’impose la crise sanitaire, Air Algérie ne fait pas l’exception puisque son sort rejoint celui des autres sociétés étatiques de transport.
Une source proche de ce dossier affirme d’ailleurs que la direction d’une entreprise, étatique qui plus est, ne peut à elle seule, décider du sort de milliers de travailleurs. Et la même source de rappeler que sous d’autres cieux l’Etat est venu à la rescousse de ses transporteurs, renvoyant certainement au cas de la France, où, le gouvernement a consenti une substantielle aide à la compagnie Air France KLM, avec 7 milliards de prêt, par exemple. « Aucun PDG ne peut prendre l’initiative de licencier le personnel, seul l’Etat peut prendre l’initiative » Confie encore la même source à Maghreb Emergent.
Comment éviter l’asphyxie à toutes ces sociétés étatiques de transport, lesquelles ne bénéficient d’aucun soutien financier ? S’interroge enfin la même source, non sans suggérer l’option du « chômage technique » pour ces sociétés mastodontes.