La population algeroise s’est réveillée avec une présence aux carrefours des forces de l’ordre. Dans les terrasses des cafés les rumeurs vont bon train sur les raisons de ce déploiement massif de policiers.
Pourtant c’est sur les réseaux sociaux que l’information se trouve. Un étrange message audio circule depuis hier, la voix anonyme appelle les jeunes à sortir manifester place Ketani, à Bab el Oued, samedi 1 er décembre après la prière du Dohr.
L’appel s’adresse « aux frères zawalis et victimes de hogra (pauvres et victimes d’injustice Ndlr) » de poursuivre « nos frères meurent en mer nous devons faire quelque chose, où bien on fait changer les choses où bien nous allons mettre la pagaille, nous n’avons rien à perdre ».
La capitale a vécu ces dernières semaines des événements sporadiques de violence, principalement liés au football. Le 15 novembre dernier, la commune de Bab el Oued a connu une émeute en soirée, entre des jeunes supporters du MCA et la police. Une semaine plus tard, à la faveur de la disparition en mer d’un groupe de jeune de La Pointe pescade, les habitants de cette banlieue ont fermé la route et on manifesté leur colère. Jeudi dernier, une manifestation improvisée organisée par des jeunes, a eu lieu au niveau de l’avenue Didouche Mourad, au même moment une banderole était déployée face au palais du gouvernement où on pouvais lire « Un pauvre qui s’échappe en barque de ce pays de scorpions ».
Dans cette ville hypersécurisée qu’est devenue Alger, où il est impossible de manifester, la succession d’escarmouche provoque une grande nervosité chez les autorités.