« Nous sommes victimes d’un règlement de compte politique. On nous fait payer nos positions politiques et notre engagement en faveur des chômeurs », assure Nawfel Chekaoui.
Le feuilleton des poursuites judiciaires contre les activistes et les journalistes se poursuit. 18 personnes activant dans les différentes organisations de la société civile à Ain Beida dans la wilaya d’Oum El Bouaghi comparaîtront demain 12 décembre devant le juge. Parmi les personnes convoquées par la justice figure le coordinateur national du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDC), M. Nawfel Chekaoui.
Ils doivent répondre à de graves chefs d’inculpation. Il s’agit d’attroupement armé, possession d’arme blanche, atteinte aux fonctionnaires en exercices de ses fonctions et destruction des biens d’autrui. Une affaire qui remonte à octobre 2017, lorsque de violentes manifestations ont éclaté suite à la mort d’un jeune homme quelques heures seulement après sa libération et sa sortie des locaux de la police.
Dans une déclaration à Maghreb Emergent, Nawfel Chekaoui se dit surpris par cette convocation. « Je suis surpris par cette nouvelle affaire qu’on veut me coller. C’est une affaire montée de toute pièce pour nous faire taire à jamais », accuse-t-il. Il enchaîne : « Je n’ai jamais porté une arme blanche ni violenté un agent des services de sécurité ».
Selon ses propos, lui et ses compagnons convoqués par la justice n’avaient aucun rôle dans les émeutes qui ont ébranlé leur localité en octobre 2017. « Nous n’avons jamais appelé les jeunes à la révolte au contraire nous avons essayé de clamer les esprits », indique-t-il avant de se dire victime d’un règlement de compte politique.
« Nous sommes victimes d’un règlement de compte politique. On nous fait payer nos positions politiques et notre engagement en faveur des chômeurs », assure-t-il.