Les examens de la session partielle du baccalauréat, qui débutent aujourd’hui, sont considérés par la presse ce dimanche, comme une véritable épreuve pour les pouvoirs publics hantés par le spectre de nouvelles fuites de sujets.
Une réédition d’un tel scénario viendrait aggraver une situation déjà très compliquée dans laquelle le pays est empêtré du fait du tarissement des ressources financières et ne ferait que fragiliser davantage le pouvoir en place.
Une nouvelle fuite de sujets bouleversera toutes les cartes du gouvernement
«Braquée sur le déroulement des épreuves partielles du bac..L’Algérie retient son souffle», titre à la une L’Expression qui souligne «des avions de l’armée pour transporter les sujets, un plan B contenant des sujets de secours prêt à être mis en branle à la moindre fuite et les réseaux sociaux coupés. L’Etat veut un bac à risque zéro». «TOUTES LES COMPLICITES ont été imaginées. Toutes les failles probables colmatées. Mais il restera toujours un doute. L’on n’est jamais sûr à 100%», selon le journal pour qui, «l’épreuve partielle doit se dérouler sans faute, il y va de la crédibilité de l’Etat. Une nouvelle fuite de sujets d’examen bouleversera toutes les cartes du gouvernement et remettra en cause ses capacités d’assurer le bon déroulement d’un simple rendez-vous scolaire».
Premier véritable enjeu de la deuxième république
Le Quotidien d’Oran qui s’Interroge à la une «quelles garanties contre la fraude?» écrit que cette session «donne déjà le vertige aux responsables du ministère (de l’Education), mais également du pain sur la planche aux autres acteurs, en particulier celui des Services de sécurité, du ministère de la Poste et PTIC».
Dans un autre article, le journal considère que le «rattrapage des épreuves du abc 2016» constitue le «premier véritable enjeu de la deuxième république», en signalant que «les sujets ‘’répétitifs’’ du bac ont été acheminés vers les différentes wilayas du pays par voie aérienne militaire».
Une affaire d’Etat…faux pas interdit
Sous le titre «Bac, le dernier round», Le soir d’Algérie écrit que «tous les regards seront braqués aujourd’hui sur les épreuves partielles du baccalauréat qui se dérouleront sous haute surveillance» et cette deuxième session «se passe dans une atmosphère de très haute tension : c’est une affaire d’Etat».
«Début aujourd’hui de la session du bac..faux pas interdit» titre à la une le Temps d’Algérie qui écrit «on ne badine plus avec la triche. Un plan sécuritaire draconien et des mesures préventives ont été mis en place pour éviter tout risque de fraude». Le journal souligne «les éléments de l’armée seront mobilisés dans tous les centres d’examen afin d’assurer le respect des consignes de surveillance», notamment «l’interdiction d’introduire tout moyen de communication à l’intérieur des établissements scolaires». « Ni les élèves, ni les enseignants-surveillants, ni même les agents de sécurité ne seront autorisés à entrer à l’intérieur des centres avec leur téléphone portable», ajoute le journal.
Le gouvernement hanté par une réédition de la fuite de sujets via les réseaux sociaux
De son côté, Liberté titre à la une «de nouvelles mesures ont été prises pour éviter les fuites de sujets..le gouvernement à l’épreuve…du bac». Le journal rappelle qu’«à la veille de cet examen, l’inspecteur général du ministère de l’Education, Messeguem Nedjadi, a assuré que toutes précaution ont été prises afin de garantir un bon déroulement de l’examen du baccalauréat avec un risque zéro de fuite des sujets».
Le journal ajoute que «38% des candidats à l’examen du baccalauréat 2016, vont devoir repasser l’examen, à partir d’aujourd’hui, dans des conditions de sécurité rigoureuses» parmi lesquelles «figure l’interdiction pour les candidats d’introduire dans les salles d’examen tout appareil électronique connecté à Internet».
De la sécurisation des frontières à celles des centres d’examens, le bac 2016 à oublier
Sous le titre en grosses manchettes à la une «deuxième session du bac aujourd’hui..le grand test», El Watan écrit que «la réédition du scénario de la fuite et de la tricherie via les réseaux sociaux hante le ministère de l’Education nationale, qui rassure quant au bon déroulement des préparatifs», soulignant que «des mesures ‘’draconiennes’’ ont été prises pour éviter toute fuite», à savoir «la ‘’centralisation’’ maximale de toute la chaîne de distribution, d’acheminement et autres aspects organisationnels de cet examen».
Le journal qui consacre son commentaire au sujet écrit que «C‘est dans un pays où l’on passe sans transition de la sécurisation des frontière à celles des centre d’examens que la deuxième session du bac se tient à partir d’aujourd’hui». «Même en enregistrant un taux de réussite record et un ‘’zéro fuite de sujet’’, l’édition 2016 du baccalauréat est à oublier», estime le journal.