Les services de sécurité algériens sont arrivés à ce chiffre en se basant sur des rapports de sécurité des pays concernés et des échanges d’informations sécuritaires avec eux. L’Algérie transmet aussi une liste nominative des ces personnes considérées comme « disparues » ou suspectées d’appartenir à des groupes islamistes extrémistes.
407 djihadistes algériens ont été tués dans des opérations en Irak, en Syrie, au nord du Mali et en Libye selon un recensement des services de sécurité, cité par le journal El Khabar.
Les services de sécurité algériens sont arrivés à ce chiffre en se basant sur des rapports de sécurité des pays concernés et des échanges d’informations sécuritaires avec eux. L’Algérie transmet aussi une liste nominative des ces personnes considérées comme « disparues » ou suspectées d’appartenir à des groupes islamistes extrémistes.
Selon El Khabar les services de sécurité surveillent de manière continue toutes les informations au sujet du sort de ces 407 Algériens dont on présume qu’ils ont été tués au nord du Mali, en Libye, en Syrie et Irak. Ils sont considérés comme des disparus et des informations contradictoires circulent à leur égard.
Cependant, indique le journal algérien, il y a désormais une certitude « officielle » : 130 djihadistes algériens affilés au Mouvement de libération de l’Azawad, à Ansar Eddine et au Mujao ont été tués dans le nord du Mali et en Libye.
La plupart de ces Algériens ont été tués dans des accrochages. Mais, selon les sources citées par El Khabar, des civils algériens ont été aussi tués par erreur ou bien ont été assassinés à la suite de l’entrée des troupes maliennes dans les villes de l’Azawad lors de l’opération militaire français Serval.
213 tués en Syrie et en Irak
213 autres Algériens ont été tués dans des combats en Irak et en Syrie. Un chiffre susceptible d’augmenter en raison de l’accentuation des combats en Syrie entre l’armée syrienne et l’organisation Etat Islamique (Daech), sans compter la guerre menée par l’alliance internationale supervisée par les américains.
La plupart des personnes tuées dans ces combats à l’étranger faisaient partie d’AQMI et sont des anciens des GIA. Une autre partie est constituée d’adhérents nouveaux à Daech en Syrie et en Irak.
Le chiffre de 213 tués en Syrie et en Irak n’est pas éloigné d’une estimation donnée en mars dernier par Fahd Al Masri, ancien porte-parole de l’armée syrienne libre (ASL) et président d’un centre d’études stratégiques sur la Syrie.
Selon lui, entre 800 à 1.100 Algériens se sont enrôlés dans les rangs de Daech et d’autres mouvements djihadistes en Syrie, un chiffre qui n’inclut pas les combattants d’origine algérienne venus d’Europe et de France notamment.
85% de ces Algériens se sont enrôlés dans les rangs de Daech, les autres étant répartis entre le Front Nosra, al Cham ou l’Armée des Mouhajirine et Cham el Islam. Selon lui, entre 15 à 20% de ce millier d’Algériens sont morts dans les combats et 10% ne pouvaient plus combattre en raison des blessures subies.
Al Masri avait évoqué également, sans donner de précisions, des dizaines de jeunes Algériens, « déçus du Djihad » en Syrie, qui se sont retirés rapidement après avoir découvert la réalité de ce qui s’y passe. Les Algériens sont un peu plus nombreux que les Marocains en Syrie mais les Tunisiens sont les plus nombreux avec « plus de 3.000 jeunes à combattre dans les rang de Daech et de « ses sœurs ».