Le patron de l’ETRHB, Ali Haddad a fait part de son souhait de voir le ciel aérien national ouvert au privé. En 2007, il projetait déjà de lancer une compagnie aérienne, mais c’était compter sans le monopole d’Air Algérie.
L’ouverture de l’espace aérien et maritime à l’investissement privé n’est toujours pas à l’ordre du jour. Le ministre des transports, Amar Ghoul, l’a réitéré jeudi dernier devant les sénateurs. L’ouverture est « impérative » mais elle ne doit pas survenir avant la définition d’un cahier des charges et de mesures et textes réglementaires y afférents, outre la mise à niveau des deux compagnies nationales « Air Algérie » et « Tassili Airlines », pour la création d’une complémentarité entre les secteurs public et privé, a-t-il plaidé, selon l’APS. Cependant, Amar Ghoul rassure les opérateurs algériens intéressés par ce secteur qu’en cas d’ouverture la priorité sera accordée au secteur privé national et aux investisseurs algériens.
Le patron de l’ETRHB, Ali Haddad, a fait part, lors de son meeting de campagne pour la présidence du Forum des chefs d’entreprises (FCE), à Constantine, de son souhait de voir le ciel aérien national ouvert au privé, selon le Soir d’Algérie. Des sources proches de son groupe, avaient révélé à Maghreb Emergent que Ali Haddad a déterré son vieux projet de lancer une compagnie aérienne. Une compagnie projetée depuis 2007 mais, qui bute contre le monopole d’Air Algérie.
Le secteur de l’aviation intérieure en Algérie est composé de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, et de trois autres compagnies intérieures, dont Tassili Airlines (TAL), une filiale à 100% du groupe pétrolier et gazier public Sonatrach. Air Express Algeria et Star Aviation, les deux autres transporteurs, plus petits, proposent principalement des services de vols charter et des vols cargo, en grande partie à destination du secteur pétrolier et gazier.
Le Maroc y est, la Tunisie en cours
Plus audacieuse que l’Algérie, la Tunisie devrait amorcer une « ouverture totale et complète du ciel tunisien » dès 2016. Ce pays a élaboré un programme visant à maîtriser les risques liés à l’open sky, dont notamment la recrudescence de la concurrence en termes de prix, de positionnement, de qualité des services et de coût.
Le Maroc a signé en 2006 l’accord « Open Sky » avec l’Union européenne, le premier du genre à être conclu entre l’UE et un pays non-européen. Cet « accord de ciel ouvert global » qui a ouvert le marché marocain à tous les opérateurs étrangers a aussi permis à la compagnie nationale d’augmenter ses dessertes à partir des aéroports européens vers de nouvelles destinations nationales et africaines. Cette ouverture n’a pas pour autant désavantagé la RAM, la compagnie aérienne marocaine, qui a étendu sa représentation en Europe et en Afrique a ainsi pu développer davantage de liaisons aériennes.