L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) compte lancer un cinquième appel d’offres pour la recherche et l’exploitation des hydrocarbures, axé sur le développement des gisements déjà découverts, a indiqué vendredi à l’APS le président du comité de direction d’Alnaft, Sid Ali Betata.
« Alnaft a inscrit cet appel d’offres dans son plan d’action de 2017 », a déclaré M. Betata, en précisant qu’il portera essentiellement sur des périmètres où des découvertes ont été réalisées.
Ce type de périmètres intéresse les compagnies pétrolières qui préfèrent ne pas prendre le risque de l’exploration dans un contexte de réduction des dépenses d’investissement du secteur pétrolier, engendrée par la baisse des cours de brut, a-t-il expliqué.
« Cela permet aux entreprises de développer rapidement le projet en dégageant le cash flow nécessaires à sa réalisation », a-t-il dit.
Alnaft pourrait, également, ne pas inclure des périmètres d’exploration dans ce cinquième appel d’offres qu’elle compte consacrer essentiellement aux blocs de développement, a-t- il fait savoir.
Depuis la promulgation de la loi 05-07, amendée en 2006 et 2013, l’Algérie a lancé quatre appels d’offres pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures qui se sont soldés par de maigres résultats.
Le premier appel d’offre lancé en 2008 a débouché sur l’octroi de quatre blocs, le second organisé en 2009 s’est soldé par l’attribution de trois blocs, et seulement six blocs attribués pour les deux derniers appels lancés en 2011 et 2014.
Des contrats pétroliers plus flexibles
M. Betata a fait savoir que l’agence a revu certaines mesures opérationnelles de manière à rendre les contrats d’exploration des hydrocarbures, conclus avec les partenaires, « plus flexibles ».
Ces modifications, proposées dans le cadre de la réglementation en vigueur, visent à faciliter et à accélérer les activités exploration en Algérie.
Elles autorisent, entre autres, les compagnies pétrolières à augmenter leurs budgets exploration jusqu’à 10% sans demander l’accord préalable d’Alnaft.
Les coûts des travaux d’exploration qui sont déduits de la fiscalité sont soumis à un audit systématique, sans lequel Alnaft ne donne pas son approbation au projet, a précisé M. Betata.
Cette disposition existait déjà dans la loi 86/14 sur les hydrocarbures, a-t-il encore signalé.
Pour rappel ce budget est assumé par les compagnies étrangères sauf si le projet est mené en partenariat avec le groupe Sonatrach.
A ce propos, il a indiqué que la direction d’audit et de contrôle des coûts d’Alnaft va procéder à un audit de tous les contrats conclus dans le cadre de la loi 05/07 sur les hydrocarbures pour autoriser les compagnies à déduire de la fiscalité les coûts de l’exploration.