AI exprime des réserves sur la clause qui prévoit l’arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime et qui, selon elle, expose les femmes ‘’à un risque accru de violence et de coercition pour qu’elles retirent leur plainte’’. Ce projet de loi n’en représente pas moins à ses yeux ‘’une avancée positive pour la protection des femmes et des jeunes filles contre les violences’’.
Dans une lettre au Premier ministre algérien, Amnesty International (AI) s’inquiète de la non-adoption par le Conseil de la nation (sénat) de la loi criminalisant les violences faites aux femmes.
Datée de dimanche 2 août et intitulée ‘’Violences sexuelles : ça suffit !’’, la lettre s’adresse directement à M. Abdelmalek Sellal lui rappelant que ‘’le projet de loi sur les violences faites aux femmes (adopté par l’APN en mars 2015, NDLR), n’a toujours pas été adopté par le Conseil de la nation’’. Elle appelle le Premier ministre ‘’à prendre toutes les mesures nécessaires’’ pour qu’il ‘’soit adopté dans les plus brefs délais’’ et demande également l’adoption ‘’d’une législation qui pénalise la violence contre les femmes sous toutes ses formes ainsi que des mesures permettant d’améliorer l’accès des victimes à des soins médicaux et des services de soutien adéquats’’.
Blocage
AI exprime des réserves sur la clause prévoyant l’arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime et qui, selon elle, expose les femmes ‘’à un risque accru de violence et de coercition pour qu’elles retirent leur plainte’’. Ce projet de loi n’en représente pas moins à ses yeux ‘’une avancée positive pour la protection des femmes et des jeunes filles contre les violences’’.
Pour rappel, le texte, qui a été adopté par les députés, attend d’être introduit et examiné au Conseil de la Nation. Très critiqué par les islamistes, il est, depuis, ‘’dans les cartons’’ de la deuxième Chambre.
Selon Mokhtar Zerouali, président de la commission des affaires juridiques au Conseil de la Nation ce ‘’projet de loi n’est pas bloqué’’ et a été présenté par le ministre de la Justice devant la commission le 22 avril dernier. ‘’Il n’y a pas eu de retard’’ dans son traitement, assure-t-il.