Dans une déclaration à la presse après l’annonce par le ministre de l’Intérieur du taux préliminaire de participation, le candidat à la présidentielle Ali Benflis a dénoncé ce qu’il a qualifié de «coup de force électoral » et déclaré « ne savoir accepter les résultat du scrutin sous aucune forme et aucune circonstance ».
Arrivé à son quartier général à Ben Aknoun vers 23 h sous les acclamations de ses partisans qui scandaient « Benflis président ! », Ali Benflis a lu une déclaration à la presse où il a fait part d’ « informations en sa possession » qui établissent, selon ses dires, l’« existence d’une opération de fraude à grande échelle ». Benflis a souligné « des irrégularités rapportées dans un grand nombre de wilayas » et qui, a-t-il ajouté, « se sont amplifiées à mesure de l’approche de la clôture des opérations de vote ».
Le candidat malheureux en 2004 a ainsi qualifié ce scrutin d’énième rendez-vous manqué avec le changement et le renouveau avant de déclarer son rejet des résultats de l’élection. « Je condamne avec force le recours à une fraude massive pour perpétuer le régime en place », a-t-il dit. Et d’annoncer : « Je ne saurais sous aucune forme et en aucune circonstance accepter les résultats qui découleraient de cette entreprise frauduleuse ».
Appel à la « retenue »
Ali Benflis, qui a appelé ses partisans à la retenue et à ne pas verser dans la violence, s’est également adressé à la classe politique à l’attention de laquelle il a lancé un appel à des « consultations », réaffirmant sa « volonté de continuer de militer pour porter son projet ». « Je m’opposerai de toute mon énergie à ce coup de force électoral et à cette fin j’utiliserai tous les moyens politiques pacifiques ainsi que toutes les voies légales à ma disposition pour que prévale le choix souverain de notre peuple », a-t-il conclu.
Le désormais candidat malheureux en 2014 a convié la presse à assister à la lecture d’une seconde déclaration qu’il ferait aujourd’hui à 16 heures, après l’annonce par le ministre de l’Intérieur des résultats officiels. Les résultats préliminaires donnent le président sortant Abdelaziz Bouteflika largement vainqueur pour la quatrième fois de suite.