La sécheresse qui a sévi ces trois dernières années s’est répercutée négativement sur la récolte céréalière du fait de sa forte dépendance des pluies.
Près d’un (1) million d’hectares semés en céréales pour la campagne 2016 ont été perdus suite au déficit hydrique enregistré durant l’hiver dernier, a appris l’APS auprès du directeur général de l’Institut technique des grandes cultures, Omar Zaghouane.
« Ce stress hydrique a fait que plus d’un tiers de la superficie ensemencée se trouve sinistré et perdu. Donc la production qui sera récoltée représente les deux tiers de la superficie semée laquelle est estimée à 3,3 millions hectares », avance le même responsable.
En outre, des gelées (en dessous de 0°) observées début mai à Tiaret, Tissemsilt et Chlef ont accru les superficies sinistrées puisque « les plantes ont été complètement éclatées », fait-il savoir.
En conséquence, le volume de la récolte céréalière, dont la campagne de moisson se terminera à la fin août prochain, ne sera pas très différent de celui de l’année 2015 qui avait enregistré une production de 40 millions de quintaux.
La sécheresse qui a sévi ces trois dernières années s’est répercutée négativement sur la récolte céréalière du fait de sa forte dépendance des pluies.
Néanmoins, les pluies tombées en février dernier ont permis aux cultures de reprendre et de sauver quelque peu la campagne: « Les agriculteurs ont continué à y croire dont certains avaient même semé une deuxième fois en janvier après l’ensemencement de novembre ».
Un grain de qualité
Le retour des pluies en février et mars a permis d’obtenir un grain de qualité contrairement à la campagne précédente où le stress hydrique s’était produit en phase finale, ce qui a influé sur la qualité du grain et donc du rendement.
Par ailleurs, il est observé que cette campagne s’est caractérisée par une hausse à 2,4 millions de quintaux (contre 2,1 millions de quintaux en 2015) des quantités de semences certifiées qui ont été distribuées aux agriculteurs, ayant permis de contrebalancer relativement l’impact du stress hydrique.
« C’est un seuil jamais atteint auparavant. Cela dénote de la conscience des agriculteurs quant à l’utilisation des semences de qualité en vue d’éviter les maladies touchant les céréales et d’avoir de bons rendements », note le même responsable.