On s’est beaucoup amusé sur les réseaux sociaux de la rareté (et cherté) de la banane. C’est devenu un «sujet». C’est désormais connu : on importera un contingent de 90.000 tonnes. Mais ne peut plus importer qui veut… Voici les conditions…
Le contingent quantitatif à l’importation des bananes a été ouvert du 11 au 14 mars en cours au titre du 1er semestre de l’année 2017, a appris l’APS auprès du ministère du Commerce. Ce contingent de 90.000 tonnes est réparti en deux tranches de 45.000 tonnes chacune couvrant les deux premiers trimestres de l’année 2017, précise la même source.
A cet effet, le ministère a invité les opérateurs économiques, remplissant les conditions exigées par la législation en vigueur et répondant aux critères fixé par le cahier des charges, à introduire une demande de licence d’importation des bananes fraîches en la déposant auprès de la direction du commerce de la wilaya territorialement compétente.
Pour rappel, les quantités importées des bananes en 2016 s’étaient établies à 201.320 tonnes pour un montant de 142,3 millions de dollars contre 247.027 tonnes pour 182,2 millions de dollars en 2015.
Qui peut importer?
Le cahier de charges relatif aux conditions d’accès à l’activité d’importation de la banane fraîche pour l’année 2017 stipule, entre autres, que le postulant à l’exercice de l’activité d’importation doit justifier d’une expérience dans la profession pendant les cinq (5) dernières années, dûment attestée par les bilans fiscaux.
Il doit disposer d’infrastructures appropriées pour le transport, le stockage et le mûrissement, appuyées par les documents attestant l’existence des infrastructures (titres de propriété ou des contrats notariés de location des infrastructures au nom de la société, d’une durée d’au moins trois années).
Le postulant doit justifier avoir déjà réalisé des investissements dans le domaine de la production et de la logistique fruitières au nom propre de la société. Il doit aussi justifier d’avoir un engagement de son fournisseur pour un approvisionnement direct et régulier et doit assurer le transport par des navires adaptés à la nature de la marchandise sans transbordement.
Le cahier des charges stipule également que le postulant doit s’engager à assurer l’importation de la totalité des quotas qui lui seront attribués dans les délais impartis, faute de quoi une pénalité équivalente des droits de douanes lui sera appliquée, tandis que la quantité non réalisée lui sera retirée et affectée d’office à un autre postulant ayant épuisé son quota.