Les étudiants des écoles normales supérieures entament en grève générale illimitée pour protester contre une décision prise dimanche par le président de la République Abdelmadjid Tebboune.
La quasi-totalité des étudiants des 11 écoles normales que compte le pays, n’ont pas rejoint mardi matin, les salles d’étude en guise de protestation contre la titularisation de près de 60 000 enseignants contractuels décidée par le chef de l’Etat lors de dernier Conseil des ministres tenus dimanche. La grève a été suivie par des rassemblements à l’intérieur des écoles notamment à Bouzaréah, Kouba, Constantine, Béchar, Sétif et Laghouat.
Les protestataires estiment que la démarche du président de la République fera d’eux des futurs chômeurs. Autrement dit, ils n’auront pas de postes de travail au cours des prochaines rentrées scolaires. Ils se voient prioritaires dans l’octroi des postes d’enseignants dans les trois paliers de l’éducation nationale.
Pour le moment aucune organisation estudiantine n’a revendiqué ce mouvement de colère et de protestation qui prend de l’ampleur.
D’habitude, les directions de l’éduction dans les wilayas recrutent les diplômés des écoles normales supérieures sans passer par le concours. En d’autres termes, les étudiants de ces écoles s’assurent un poste du travail dès la première année universitaire. Toutefois, avec cette titularisation massive, ils ne restent plus de postes vacants pour les diplômés des écoles normales.