Le collectif propose de « supprimer définitivement le ministère des Moudjahidines et de le remplacer par un Conseil National en charge du dossier ».
Un groupe d’intellectuels algériens réunis dans le « collectif pour une Algérie nouvelle » ont rendu public aujourd’hui un communiqué dans lequel ils préconisent un certain nombre de mesures d’urgence afin de pouvoir « engager le pays dans un processus transitoire en guise de réponses aux revendications des Algériennes et des Algériens ».
Ces intellectuels qui ont tenu une réunion jeudi dernier proposent « d’abroger immédiatement toutes les lois liberticides (la loi sur les réunions publiques et les manifestations, le code de l’information, la loi sur les partis, la loi sur les associations et les syndicats, etc.) pour permettre aux Algériens de s’organiser et de s’exprimer librement ».
En deuxième lieu, le collectif suggère de « restituer les sigles des structures politique, syndicale et associative héritées de la Guerre de libération (FLN, UGTA et Association des Oulémas), jusque-là usurpées par le système, à la mémoire collective ». Il veut aussi « supprimer définitivement le ministère des Moudjahidines et de le remplacer par un Conseil National en charge du dossier » mais aussi de « supprimer définitivement le ministère de la Communication et de le remplacer par un Conseil National en charge des affaires du secteur ».
« Supprimer le ministère des affaires religieuses et (…) le remplacer par un Conseil National du Culte », figure parmi les idées défendues par ce groupe d’intellectuels.
Tout en rejetant les dernières propositions faites par le président de la République, le collectif appelle à une rupture définitive avec la légitimité historique et ses ferments politiques et économiques, notamment le national-populisme, le centralisme, l’autoritarisme et le régime rentier ». Il a exhorte, en outre, à « aller vers une légitimité démocratique en mettant en place les conditions morales et matérielles de l’exercice de la démocratie ».
Les membres du collectif ont insisté, lors de leur réunion, « sur le maintien de la mobilisation pour l’isolement total du système » et « ont convenu de la nécessité d’œuvrer pour une meilleure coordination entre toutes les initiatives citoyennes s’inscrivant dans une démarche de rupture avec le système, mais aussi d’entrer en contact avec tous les acteurs politiques susceptibles contribuer à la réédification de l’Etat national sur des valeurs de démocratie et de liberté ».
LES PRESENTS :
-Amar Ingrachen, universitaire,
journaliste
-Kaci Sadi, universitaire
-Nabil Souami, Militant de la démocratie
-Abdesslam Ali-Rachedi, Professeur en médecine et
militant de la démocratie
-Ahmed Meliani, enseignant
-Ahmed Saadoud, économiste
-Said Oussad, journaliste, écrivain
-Ali Kahlane, chef d’entreprise, expert international en TIC
-Mourad Ouchichi, économiste
-Nouredine Bessadi, universitaire
-Ahmed Rouadjia, sociologue
-Messaoud Belhasseb, universitaire
-Abdelkrim Haouari, universitaire
-Faradj Talbi, militant de la démocratie
-Taous Ait Mesghat, médecin, chroniqueuse
-Zahia Bouroubi-Saim, militante de la démocratie
-Fayçal Houma, chef d’entreprise, militant de la démocratie
-Anouar Rahmani, écrivain
-Wezna Moula, militante de la démocratie
-Cherif Driss, politologue
-Djellali Badis, militant de la démocratie
-Yamina Bair, journaliste, militante de la démocratie
-Belkacem Boukherouf, économiste
-Mhand Slimani, militant de la démocratie
-Chafia Amiri, militante de la démocratie
-Khaled Zirem, militant de la démocratie
-Anis Saidoun, étudiant, militant de la démocratie
-Issam Mermoune, étudiant, militant de la démocratie
-Rabeh Sebaa, professeur de sociologie
-Said Madjour, Militant de la démocratie