Le ministère de l’Enseignement supérieur veut lutter contre le plagiat dans le milieu scientifique. Dans un arrêté daté du 28 juillet, la tutelle a détaillé les différentes mesures prises à cet effet, dont l’acquisition de logiciels anti-plagiat.
De nombreux cas de plagiat de thèses universitaires ont éclaboussé l’enseignement supérieur en Algérie ces dernières années. A L’université de Khenchela, la directrice d’une faculté et deux enseignants ont été exclus pendant quatre ans en juillet 2015 dans une affaire de fraude scientifique.
Le texte de l’arrêté ministériel explique les nombreuses mesures préventives et punitives pour contrer le plagiat et la fraude scientifique dans le domaine de la recherche.
Des bases de données numériques des publications scientifiques seront établies dans chaque institution de l’enseignement supérieur, explique l’article 6 du texte. Des programmes de détection de plagiat dans les travaux en langue arabe et en langues étrangères seront également acquis.
L’article 38 de l’arrêté indique ainsi que la partie lésée dans un cas de fraude scientifique pourra saisir la justice. Les articles 36 et 37 expliquent quant à eux qu’en cas de plagiat prouvé, l’étudiant ou le chercheur fautif sera privé du titre obtenu avec le travail en question. Ses publications seront également retirées.
En plus des cycles de formation pour contrer le plagiat, destinés aux étudiants et aux chercheurs des universités algériennes, un module d’éthique de la recherche scientifique et de la documentation sera introduit dans les cycles de formation supérieure, indique également le document.
Le texte prévoit par ailleurs de limiter le nombre de thèses de Master de et de doctorat qu’un professeur peut encadrer, ainsi que le respect de la spécialité des enseignants-chercheurs et des chercheurs dans la désignation des travaux à encadrer.