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Algérie-France : Tebboune réagit aux appels de révision de l’accord de 1968

Par Maghreb Émergent
octobre 6, 2024
Algérie-France : Tebboune réagit aux appels de révision de l’accord de 1968

Le Président Abdelmadjid Tebboune a fermement rejeté les appels à la renégociation de l’accord de 1968 régissant la circulation des Algériens en France, lors d’une interview télévisée diffusée samedi 5 octobre. Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre Alger et Paris.

Dans un discours sans ambiguïté, Tebboune a qualifié ces appels d’« épouvantail » et de « slogan politique d’une minorité extrémiste qui voue une haine à l’Algérie ». Il a catégoriquement réfuté l’idée que cet accord puisse affecter « la qualité de la migration ou la sécurité de la France », dénonçant ces allégations comme des « contrevérités » visant à « installer la haine de l’Algérie en France ».

Au-delà de cette question spécifique, Abdelmadjid Tebboune a élargi le débat en abordant la question sensible du travail mémoriel entre les deux pays. Il a déploré que les efforts de la Commission mixte d’historiens aient été « impactés par les déclarations politiques d’une minorité française hostile à l’Algérie ». Dans cette optique, il a réitéré la demande algérienne d’une « reconnaissance des massacres commis par la colonisation française », tout en laissant entrevoir une possibilité d’ouverture en évoquant « une nouvelle page » dans les relations bilatérales.

Désaccords sur la question du Sahara occidental

Les divergences entre les deux pays ne se limitent pas aux questions mémorielles. En effet, le chef de l’État a par ailleurs critiqué la position française sur le dossier du Sahara occidental. Il a estimé que le soutien de Paris au plan d’autonomie marocain allait « à l’encontre du respect du droit international et du Conseil de sécurité des Nations Unies ».

Face à ces multiples points de friction, Tebboune a tenu à préciser que le récent rappel de l’ambassadeur algérien à Paris n’était pas lié à une éventuelle visite officielle en France. Pour conclure, il a affirmé avec fermeté que l’Algérie « n’ira pas à Canossa », soulignant ainsi la position inflexible d’Alger face aux pressions diplomatiques.

Ces déclarations, couvrant un large éventail de sujets sensibles, illustrent la complexité et la tension persistante des relations franco-algériennes, laissant présager des négociations difficiles pour l’avenir.

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