Sonatrach et Engie qui sont revenus, dernièrement, à de meilleurs sentiments travailleront ensemble pendant 27 ans sur ce site gazier à partir de la fin de cette année.
Quelques jours après le malentendu survenu entre Sonatrach et le distributeur de gaz et d’électricité français Engie au sujet d’une livraison supplémentaire de gaz algérien, le ministre de l’Energie, Noureddine Bouterfa, vient d’adresser un signal fort en annonçant l’entrée en production du groupement Touat-Gaz avant la fin de l’année en cours. Touat-Gaz qui n’est autre qu’un projet mis sur rail entre les groupes Sonatrach et Engie.
M. Bouterfa qui a fait cette annonce, dimanche, à l’occasion d’une visite de travail dans la wilaya d’Adrar a visiblement voulu répondre aux critiques émises quant à l’avenir gazier de l’Algérie particulièrement après « l’incident » survenu avec Engie.
Le futur groupement énergétique Touat-Gaz, est supposé avoir une capacité de production de plus de 4 milliards m3 de gaz par an et 600.000 barils/ jour de condensat. Les réserves prouvées et probables, sur ce site, sont de 68,5 milliards de M3 naturel et 8,5 millions de barils de condensats.
Les opérations d’extractions qui représenteront un investissement global de 2,1 milliards de dollars couvriront dix champs gaziers répartis sur une zone d’une superficie de 1300 KM2. Une zone distante de 700 kilomètres du champ gazier de Hassi R’mel.
L’accord entre Sontarach et Engie (gaz de France à l’époque) a été signé, rappelons-le, en 2002. Il a été suivi d’une phase d’exploration qui s’est étalée jusqu’en 2009.
Une demande supplémentaire de gaz émanant d’Engie à l’origine du malentendu avec Sonatrach
Sonatrach et Engie qui sont revenus, dernièrement, à de meilleurs sentiments travailleront ensemble pendant 27 ans sur ce site gazier à partir de la fin de cette année.
Pour rappel, le malentendu survenu entre les deux groupes, durant le mois de janvier courant a été provoqué par une demande supplémentaire de gaz émanant d’Engie en raison de la vague de froid qui sévit en Europe. Une demande à laquelle Sonatrach n’a pas pu accéder étant déjà sollicitée par d’autres clients, selon la version algérienne. Du côté français, on avait d’abord parlé d’une rupture d’approvisionnement en gaz algérien avant d’évoquer des difficultés qu’aurait eu l’Algérie à liquéfier son gaz pour combler une demande urgente.
Cet épisode avait, semble-t-il, ouvert la voie à des commentaires émanant de certains concurrents de l’Algérie pointant l’incapacité imminente de notre pays à exporter son gaz, selon les dires du spécialiste des questions énergétiques, Mourad Preure qui répondait à une question de Maghreb Emergent.