En février dernier le ministre des Travaux publics et des Transports, M. Zaalane a affirmé que 56 dossiers relatifs au fret maritime avaient été reçus.
Le ministère des transports parle depuis au moins 2012 de l’ouverture du fret maritime au privé en donnant à chaque fois des chiffres. Or, aujourd’hui encore, on est toujours au stade du discours.
«Une dizaine d’opérateurs privés ont déposé leur demande pour l’acquisition des agréments du transport maritime de marchandise», a indiqué samedi le directeur des transports et des ports auprès du ministère des Travaux publics et des Transports, Abdelkrim Rezal.
En février dernier, le ministre des Travaux publics et des Transports, M. Zaalane a affirmé que « 56 dossiers avaient été reçus » en soulignant que l’ouverture du fret maritime à l’investissement privé « permettra de relever le quota de l’Algérie sur le marché mondial du transport de marchandises et l’encouragement de l’investissement public et privé pour l’édification d’une économie nationale productive et la création de nouveaux emplois ».
Ces deux chiffres, donnés à un intervalle de 4 mois, élèvent le nombre des investisseurs désireux de se lancer dans le transport maritime de marchandise à 66. Or, concrètement, on est toujours au stade du discours et des promesse puisque le même discours qui a été tenu par les cadres du ministère des Travaux publics et des Transports, notamment Mohamed Mahieddine conseiller au niveau du ministère des Travaux publics et des Transports et Abdelkrim Rezal, directeur des transports et des ports auprès du ministère des Travaux publics et des Transports, a déjà été porté pare le Premier responsable du secteur, M. Zalane en février dernier et par Boudjemaa Talai en 2016, soit plus d’une année auparavant.
Il faut rappeler que ce dernier a déclaré en novembre 2016 que la CNAN allait acquérir 27 navires entre 2016 et 2022 pour renforcer sa flotte, couvrir 30% des besoins nationaux en matière de transport maritimes de marchandises et réduire les tarifs de 40%. Deux ans plus tard, on parle toujours de ce projet au futur.
Or, la non-ouverture du fret maritime au privé national qui a pourtant été décriée plusieurs fois aussi bien par les opérateurs économiques que par les pouvoirs publics, coûte énormément au pays. Les pertes sont évaluées par certains experts, à l’image du Président de l’Anexal, Naceri Ali Bey, entre 4 et 5 milliards de dollars par an. Pour rappel, la CNAN couvre 3% des besoins de l’Algérie en matière de transport maritime de marchandises et 97% sont couverts par des entreprises étrangères dont, entre autres, MAERSK LINES et CMA CGM.
Amar Ingrachen