Grande surprise des automobilistes vendredi aux stations d’essence: les prix des carburants ont augmenté, au delà en tout cas de »ce que nous a promis le ministre des finances ».
Désabusés, des automobilistes commentaient les nouvelles tarifications des prix à la pompe, appliqués dés ce vendredi 1er janvier 2016, selon les dispositions de la loi de finances 2016. »On s’attendait à une hausse des prix de l’essence, mais pas plus de 5 dinars, comme l’avait assuré le ministre des finances », lance un automobiliste. Aux questions des clients, le »pompiste » de la station privée de Bab Essebt, à Blida, répond simplement aux questions en montrant les nouveaux prix des carburants affichés sur les volucompteurs.
Le gasoil est ainsi passé de 13,70 DA à 18,76 DA (+5,06 DA), le super à 31,42 DA contre 23 DA (+8,42 DA) et le super sans plomb à 31,02 DA contre 22,60 DA (+8,42), avec un alignement de la hausse de l’essence super avec le Sans plomb. Ces hausses avaient été prévues par la loi de finances 2016, mais selon les déclarations du ministre des finances, elles ne devaient pas dépasser les 5DA par litre. En fait, c’est le réajustement de la TVA sur les carburants qui est à l’origine de cette hausse. En fait, M. Benkhalfa avait annoncé au plus fort du débat à l’APN sur cette loi de finances, que le prix du gasoil sera proposé à 19 dinars le litre et le super à 25da le litre. Pour le gouvernement, ces ajustements des prix des carburants doivent »rationaliser la consommation des énergies, sans toucher au budget d’investissement ». La loi de fiannces 2016 révise en fait à la hausse le taux de la TVA autant de l’électricité que des carburants, y compris le gasoil de 7% à 17%, ainsi qu’une hausse des tarifs de la TPP (Taxe sur les produits pétroliers) à hauteur de 2,91 dinars par litre pour l’essence et de l’ordre de 2,66 dinars le litre pour le gasoil.
Des hausses en cascades
»Le problème, immédiat, c’est que nous allons avoir à supporter des hausses pour tous les produits et les services, dont le transport », souligne un autre automobiliste dans la même station service du centre ville de Blida, qui s’engouffre rapidement dans son »’4X4 ». Ces hausses des tarifs sur les prix des produits pétroliers, selobn le gouvernement, doivent rationnaliser et économiser une trop forte consommation, dont le gasoil. Ce carburant représentait 67% de la consommation des produits pétroliers à la pompe en 2014. Le solde cumulé des importations de gasoil par l’Algérie en 2012, 2013 et 2014 a atteint 5,7 milliards de dollars. Sonatrach a annoncé qu’elle cesserait d’en importer avant la fin de 2015 après l’entrée en production des raffineries d’Alger, de Skikda et d’Arzew après leur rénovation. Le préjudice des exportations illégales de carburants algériens vers les pays voisins – Maroc et Tunisie principalement- était évalué quant à lui à 700 millions de dollars en 2014.