Huit entreprises algériennes spécialisées dans la livraison à domicile ont fermé en raison, principalement, des fausses commandes dont elles ont été victimes.
Une information pour le moins étonnante, révélée à Maghreb Emergent par Mehdi Mezouani, directeur général de l’entreprise de livraison « Les étudiants », pionnière du genre en Algérie. « Les fausses commandes faites par des personnes indélicates représentent le facteur principal à l’origine de la fermeture de ces entreprises. Les personnes qui voulaient juste s’amuser en appelant les entreprises de livraison étaient certainement loin de se douter que leur jeu pouvait avoir un impact financier dévastateur », indique M. Mezouani.
Il fera remarquer, à ce propos, que l’élément temps est déterminant dans ce métier. Et faire perdre du temps à une entreprise de livraison implique automatiquement des pertes financières. « Pour éviter de subir le sort des entreprises disparues, nous avons arrêté de faire de la publicité et nous avons même enlevé nos numéros d’appel sur nos scooters », ajoute M. Mezouani, qui avoue s’être rabattu sur le bouche-à-oreille pour se faire connaitre. « Cela nous a permis d’éviter pas mal de fausses commandes ». D’après lui, la mauvaise qualité des scooters ne vient qu’en deuxième position dans le classement des facteurs à l’origine de la faillite des entreprises algériennes de livraison à domicile.
Cinq entreprises de livraison à domicile en Algérie
Les premières entreprises spécialisées dans le domaine de la livraison à domicile ont été créées à partir de l’année 2009 et il n’en reste plus que trois à Alger et deux à Oran. « Il existe deux catégories de livraisons ; celles faites par les restaurants par exemple et qui utilisent leurs propres livreurs et il y a les entreprises de livraison assurant leurs services à différents établissements tels que les restaurants et même des compagnies d’assurances comme c’est le cas pour mon entreprise », explique M. Mezouani.
Le professionnel déclare que l’investissement dans le domaine de la livraison à domicile n’est intéressant, en Algérie, que dans certaines villes. « A Oran, par exemple, les choses vont assez lentement car il s’agit d’une ville touristique où les gens sortent beaucoup. Les wilayas où il serait intéressant d’investir en ce moment sont les wilayas à l’activité économiques très dynamiques à l’image de Sétif et Bordj Bou Arreridj », constate-t-il.