Aucune date n’a été encore fixée pour le procès du journaliste animateur de la webradio Sarbacane Abdelkrim Zeghileche qui entame son deuxième mois en détention provisoire pour « diffusion d’une radio sans autorisation » et « atteinte au président de la République ».
Selon son avocate Zoubida Assoul, le juge d’instruction auprès du tribunal de Constantine ainsi que la chambre d’accusation du même tribunal ont refusé une demande de remise en liberté provisoire du journaliste. « Nous avons formulé une demande de remise en liberté provisoire Abdelkrim Zeghileche en attendant son procès mais le juge d’instruction et la chambre d’accusation ont rejeté notre demande », indique son avocate.
Commentant ce refus, l’avocate s’interroge sur motifs réels de ce placement en détention provisoire. « Il est poursuivi pour diffusion d’une radio sans autorisation et atteinte à la personne du président de la République deux chefs d’inculpations qui ne méritent pas le placement la détention provisoire », estime la même source. Pour elle, il s’agit d’un procès purement politique. « C’est un procès politique. C’est la seule explication valable à ce qui arrive à Abdelkrim Zeghileche », assure-t-elle.
La prolongation de la durée de l’enquête est une autre inquiétude exprimée par l’avocate. « Je ne comprends pas pourquoi on tarde à fixer la date de son procès », s’inquiète-t-elle avant de dénoncer les campagnes d’intimidation qui touchent toutes les personnes impliquées dans le Mouvement Mouwatana.
« L’acharnement ne touche pas seulement le journaliste Abdelkrim Zeghileche. L’un ses compagnons à Constantine subit lui aussi toutes sortes pressions d’intimidations pour avoir exprimé son refus du projet de 5è mandat », fait savoir Me Assoul.
Pour rappel, Abdelkrim Zeghileche a été condamné le 27 novembre dernier à deux mois de prison avec sursis assortie d’une amende de 50 000 DA dans l’affaire qui l’opposait à son ancien ami Mohamed Attafi.