Le gouvernement aurait révisé l’âge légal de départ à la retraite en Algérie, rapportent lundi des médias, citant un décret exécutif. L’âge légal de départ à la retraite en Algérie passe de 60 ans à 65 ans pour les hommes et à 60 ans pour les femmes, rapporte dans son édition de lundi le quotidien arabophone Echourouk.
Citant un décret exécutif, le quotidien précise que le calcul de la pension de retraite se base dorénavant sur la moyenne des salaires des 10 meilleures années. D’autres journaux ont également rapporté la décision du gouvernement d’allonger l’âge de départ à la retraite. Contactés, des DRH d’entreprises nationales ont indiqué que ‘’il n’y a rien d’officiel pour le moment.’’ Pour les non salariés, le départ en retraite reste toujours à 65 ans.
Lors de la dernière tripartite tenue à Biskra, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait indiqué qu’il est ‘’inconcevable que des travailleurs partent à la retraite à 50 ans ou moins car ils ont accompli 32 ans de services, alors que la Caisse nationale des retraites prend en charge leurs pensions.” Le gouvernement compte réviser le système actuel de la retraite anticipée, a-t-il ajouté.
La retraite anticipée avait été introduite sur les recommandations du FMI, au plus fort de l’ajustement structurel et le démantèlement des entreprises publiques, par le gouvernement algérien, qui avait adopté à l’époque “des dispositions relatives à la retraite anticipée applicables aux salariés du secteur économique susceptibles de perdre leur emploi de façon involontaire pour des raisons économiques ou dans le cadre d’une compression des effectifs ou d’une cessation légale de l’activité de l’employeur”. Ces dispositions ont donné le droit aux “salariés de sexe masculin âgés de 50 ans et aux salariés de sexe féminin âgés de 45 ans ayant travaillé pendant 20 ans et ayant cotisé à la Sécurité sociale pendant au moins dix ans de façon pleine, dont trois années précédant la fin de la relation du travail”, à une retraite normale. La baisse des cours du brut a obligé le gouvernement à revoir sa politique sociale, et à envisager un nouveau mécanisme de départs à la retraite. Déjà, début 2014, une note du secrétariat du gouvernement avait appelé les administrations et les entreprises publiques à se délester de leurs personnels ayant plus de 60 ans, ou de lettre fin aux contrats les liant à d’anciens collaborateurs. Leur nombre serait de plus de 1,7 millions de travailleurs, dont beaucoup exercent des fonctions de responsabilités dans les entreprises et la fonction publique.