Algérie: « L’infrastructure qualité n’est pas mise à niveau » (Boudissa- ALGERAC) - Maghreb Emergent

Algérie: « L’infrastructure qualité n’est pas mise à niveau » (Boudissa- ALGERAC)

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La création d’un réseau national multidisciplinaire d’organismes d’évaluation de la conformité est un préalable.

 

« L’ensemble des acteurs qui gravitent autour de l’infrastructure qualité doivent, maintenant, se mettre à niveau pour être reconnus par l’Organisme national d’accréditation (ALGERAC) », nous a indiqué son directeur général, Noureddine Boudissa.

« Sans une reconnaissance de la compétence de ces organismes, il est difficile de considérer que cette infrastructure peut jouer le rôle attendu par les pouvoirs publics et les associations professionnelles ainsi que celles de défense des droits des consommateurs », a-t-il ajouté.

Tous les programmes de coopération et d’assistance technique financés par le gouvernement algérien et les organisations européennes doivent se centrer sur cet objectif qui consiste à les mettre à niveau et à les reconnaître comme compétents selon les normes nationales et internationales.

En outre, l’Algérie souffre d’un manque flagrant de règlements techniques et il devient urgent de rédiger, de formaliser et de valider tous les règlements techniques « qui pourraient permettre efficacement à nos entreprises d’être compétitives et la production nationale industrielle et agricole sera concurrentielle avec les produits des partenaires commerciaux », ajoute la même source.

Boudissa indique que « la création d’un réseau national multidisciplinaire d’organismes d’évaluation de la conformité est un préalable qui va permettre, à coup sûr, aux organes de contrôle et de régulation de s’assurer de la conformité des produits importés et accompagner nos exportateurs à placer nos produits nationaux à l’étranger ».

« Tel est le défi qui attend l’infrastructure qualité à l’horizon 2020 » car il y a la perspective du démantèlement tarifaire avec l’Algérie prévus par les accords avec l’Union européenne, selon lui.

Pourquoi l’accréditation est-elle nécessaire ? Les laboratoires doivent solliciter une accréditation afin que les résultats des analyses effectués soient incontestables en même temps qu’efficients et reconnus sur le plan international.

Dans ce cadre, le gouvernement ne peut plus se contenter des déclarations d’intention dans l’espoir de booster les exportations. C’est dans l’objectif de passer à la vitesse supérieure que les ministères de l’Industrie, de l’Agriculture et du Commerce ont déjà instruit leurs services pour la mise en place d’une procédure pour délivrer les certificats de conformité aux opérateurs économiques.

Depuis 2013, ALGERAC a accrédité une centaine de laboratoires. L’engagement à ce processus est volontaire puisqu’il n’est pas fait obligation d’obtenir l’accréditation.

L’organisme algérien d’accréditation (ALGERAC) est reconnu officiellement par l’Union européenne. Une décision qui ouvre de nouvelles perspectives pour les exportateurs algériens et constitue un gage de protection pour les consommateurs. Il aspire à une accréditation de 240 laboratoires d’ici à 2020.

 

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