Cosmétique, meunerie et bientôt le contrôle de gestion. Le rapprochement entre l’université de Blida et les entrepreneurs de la Mitidja se matérialise par la création de nouvelles filières en adéquation avec les besoins de l’entreprise. Et, dès cette année, par l’institution d’un concours pour l’innovation.
Deux nouvelles filières dans deux domaines d’études différents ont été créées à l’Université Saad Dahleb (Blida1) à l’initiative du Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja (CEIMI) : cosmétique (chimie) et meunerie (agroalimentaire), a-t-on appris auprès du secrétaire général de cette association patronale, Abdennour Hadj Mohamed, en marge du forum université/entreprise ouvert aujourd’hui à l’auditorium de cette université. Ces deux filières ont été créées dans le cadre d’un accord conclu, il y a trois ans, entre l’université et le CEIMI. Un autre accord est signé avec l’Université Ali Lounici (Blida2). Ce pôle universitaire d’El Afroune où sont enseignées les sciences humaines et sociales verra bientôt, a ajouté la même source, l’ouverture d’une troisième filière, à savoir, le contrôle de gestion (économie). Le président du CEIMI, Kamel Moula, patron de l’entreprise du cosmétique Venus, a souligné que la démarche de son organisation dans sa relation avec l’université consiste en l’identification des besoins de l’entreprise pour aider à la spécialisation des futurs demandeurs d’emploi. « La spécialisation évite aux entreprises de perdre du temps dans la formation des nouvelles recrues. Cela permet aussi aux diplômés de surmonter l’écueil de l’expérience exigée par les employeurs. Ils seront prêts à l’emploi », a-t-il estimé.
Promotion de start-up
Kamel Moula a également expliqué la philosophie du concours institué cette année et qui a vu quatre porteurs de projets récompensés par le CEIMI. « Il s’agit de mettre en concurrence des étudiants de l’université dans l’objectif de promouvoir l’innovation et l’esprit entrepreneurial. Le CEIMI accompagnera ainsi les meilleurs pour réaliser leurs idées, de la mise en place de leurs entreprises jusqu’à la commercialisation des premières productions », a-t-il indiqué. Et de préciser : « La mise en place des entreprises pour ces jeunes se fera dans le cadre du dispositif que promeuve l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) à laquelle nous proposerons des projets innovants. Le CEIMI prendra en charge leurs apports initiaux ». Invité d’honneur de ce forum, le patron du groupe ETRHB et président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad a félicité dans son allocution d’ouverture le CEIMI pour cette initiative de promotion de start-up et l’a assuré de son soutien. De même qu’il a appelé à développer des partenariats entre les universités et le monde de l’entreprise. « Je préfère parler de la construction d’un partenariat, que de relations Entreprise-Université (…). Nos chercheurs doivent saisir toutes les occasions pour renforcer l’intégration de l’université dans son milieu économique et social (…). Le FCE encourage et participe actuellement à l’établissement de conventions avec les universités notamment dans le cadre des Bureaux de Liaison Entreprise-Université », a-t-il déclaré. Et d’exprimer l’intérêt des privés pour investir le secteur de l’enseignement supérieur et créer des universités privées : « Beaucoup d’investisseurs venus du monde des affaires sont sur les starting-blocks pour créer des universités privées qui viendront sans aucun doute dynamiser le secteur de l’enseignement supérieur et aider à faire la jonction avec le monde de l’entreprise ».